Rechercher
Rechercher

Actualités

SIGNATURE  - Georges Naasan signe « Noir palimpseste » (éditions Moukhtarat) ce soir à la galerie Surface libre Retour à la poésie du XIXe siècle

Il a toujours été en quête de langages qui émanent de son corps et de son âme. Pour le premier, il a choisi le tango. Pour le second, il a rédigé des poèmes qui dégagent avec cette même musicalité les couleurs de son âme et qu’il a réunis dans un recueil intitulé « Noir palimpseste »*. Noire. L’humeur du poète pendant la guerre de juillet 2006. Noires les journées sans fins dans l’attente d’un arrêt de guerre absurde, tout comme le fut la guerre elle-même. Georges Naasan, enfermé dans sa maison surplombant Beyrouth sous les obus, triste observateur impuissant de jours qui ne passent pas, se remet à l’écriture. Ses nuits blanches l’inspirent... La poésie l’a accompagné depuis son enfance. Le jeune homme a réuni autour de ses rimes toutes ses impressions, ses sentiments les plus intenses et ses peines. Puis, quelques années plus tard, vint le tango, « une danse qui prend des airs de conversation entre un homme et une femme ». Un pas de deux autour duquel il réunira un grand nombre d’aficionados, dans ses cours privés et dans le cadre de soirées au restaurant Walimat Wardé le jeudi soir. Installé aux États-Unis depuis juin dernier où il se spécialise en neurologie, Georges Naasan est de passage au Liban pour retrouver ses repères et accompagner la sortie de son recueil de poèmes. Hommages « J’ai toujours été en admiration devant la poésie du XIXe siècle, avoue Georges Naasan. Elle s’enseigne, il est vrai, dans les écoles, mais elle ne se lit plus. J’aime les alexandrins, les styles soutenus... L’idée de ce recueil était de renouveler un style depuis longtemps délaissé. J’ai même un poème et un chapitre en hommage aux poètes disparus, tels Baudelaire ou Verlaine. » D’où le choix du titre Noir palimpseste, en référence au parchemin sur lequel s’écrivent, s’effacent et se réécrivent des mots et des phrases... Le recueil, qui réunit une quarantaine de poèmes, est divisé en plusieurs chapitres et autant de thèmes : la guerre, la mort, le romantisme, les anecdotes, l’opéra, les poètes anciens et, bien sûr, le tango. En prologue, deux poèmes, le premier adressé au lecteur et dans lequel il lui offre « les débris de l’âme » suivi d’une « prière du Poète ». Un poète qui demande, paradoxalement, à son Dieu de le protéger du... bonheur, afin que l’inspiration ne se perde pas... Éveil des sens, parfums, encens, souvenirs, musiques, amour, amitié, Naasan évoque aussi l’éphémère, la déroute, la nuit sans lune suivie de l’arc-en-ciel. « Dans le dernier chapitre, poursuit-il, j’ai réécrit la fin de Turandot de Puccini, achevée par Franco Alfano, dans les règles de la poésie d’alors... » La musique dans le sang, Les valseurs côtoyant La milonga de Buenos Aires donnent naissance à une véritable Symbiose musicale. « Ainsi, dira le poète de ses nuits sans lune, passèrent les heures jusqu’à la mort des étoiles. » Carla HENOUD * Le recueil de poèmes est en vente à la librairie Antoine et au Virgin Megastore.
Il a toujours été en quête de langages qui émanent de son corps et de son âme. Pour le premier, il a choisi le tango. Pour le second, il a rédigé des poèmes qui dégagent avec cette même musicalité les couleurs de son âme et qu’il a réunis dans un recueil intitulé « Noir palimpseste »*.
Noire. L’humeur du poète pendant la guerre de juillet 2006. Noires les...