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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

La fête de la « dépendance» du Liban De grâce, messieurs les politiciens, arrêtez votre mascarade du mardi gras où tout vêtu de blanc vous célébrez en grande pompe l’indépendance de ce pays ! Le Liban n’est plus un pays indépendant. Arrêtez de vous leurrer et de prendre ce peuple pour un regroupement d’imbéciles en l’abreuvant de discours vides quand ils ne sont pas empreints d’insultes et de mensonges. Un pays, messieurs, ne peut être indépendant lorsque chaque parole de ses chefs est disséquée, étudiée et décidée par tous les voisins, amis et ennemis de cette planète. Un pays ne peut être indépendant lorsque la terre entière s’immisce dans ses affaires pour le supplier de faire la paix, de s’entendre et de s’accepter dans toute sa diversité. Aujourd’hui, certains ont payé le prix de votre faiblesse, car ils ont osé s’élever et dénoncer cette « dépendance ». Le peuple aussi a payé le prix de votre immaturité, de votre inconscience et votre malhonnêteté. Ce peuple vous en veut d’avoir laissé passer un 14 mars, cette chance d’avoir de nouveau un pays libre, fier et souverain, un pays libre de toute contrainte et de toute ingérence extérieure. Ce peuple, messieurs, ne vous croit plus. Il est fatigué d’espérer, lassé d’attendre la venue du nouveau « messie » qui lui évitera le chaos tant prédit. Il n’espère plus rien de son nouveau président car, issu de la même école, il servira comme les autres, ses propres intérêts avant ceux de son pays. Finalement, messieurs, vous avez été appelés trop tôt à prendre en charge les rênes de ce pays. Et cela en 1943, ceux qui avaient eu confiance en vous ne l’avaient pas compris et ne l’avaient pas prédit. Lamia Sfeir DAROUNI Quorum et requiem Fête nationale blessée encore plus ce jour… Quel symbole et quel acharnement qui fait penser à la même date depuis un an à la journée nationale de notre pays endeuillée par un Gemayel martyr de plus. Spectacle de tristesse devant les maronites désignés comme les gardiens de notre pays du Cèdre pour qui leur propre personne passe avant tout autre intérêt du pays. Quel exemple d’humilité, d’union devant l’épreuve, de respect des valeurs chrétiennes donnons-nous à nos enfants et générations montantes ? Ce qui crève les yeux chez nous Libanais et chrétiens de surcroît, c’est que nous avons érigé en loi suprême notre fierté de vouloir avoir le dernier mot et avoir toujours raison tant dans nos vies publiques que dans nos vies privées. Qu’avons-nous fait de la fraternité chrétienne, du don de soi, de la fidélité, du respect des priorités héritées de notre Évangile et de notre attachement à la vie chrétienne ? C’est à celui qui montre à l’autre qu’il est le plus beau et le meilleur et à celui qui étale le plus son pouvoir financier ou politique et tant pis pour tous. Ce n’est pas ainsi qu’on garde le patrimoine, ou alors cessons de nous qualifier de chrétiens et ouvrons la route à la laïcité. En ce 22 novembre, appelons à lire Gebran, Fakhreddine, Tanios Chahine et surtout à nous recueillir devant nos morts pour la patrie si nombreux, si les maronites veulent rester gardiens du drapeau et prétendre rester les dépositaires du Liban. Dire que ce 22 du mois est aussi comme tous les 22 du mois un jour consacré à saint… André INGEA Paris Le blanc, le rouge et son cèdre Le texte qui suit est une allocution prononcée à l’occasion du 22 novembre par Manale Kahalé, du Lycée franco-libanais de Nahr Ibrahim : Le blanc, le rouge et son cèdre vert majestueux : y a-t-il dans le monde un drapeau qui représente mieux l’histoire de son peuple ? Un drapeau qui mérite d’être levé haut et librement ? Notre pays est passé par des moments très difficiles. Notre génération a de la chance de ne pas les avoir vécus, contrairement à nos parents et aux générations qui les précédent. Nous, citoyens libanais, avons mérité notre indépendance et nous la mériterons toujours ! Comment pouvons-nous sauvegarder cette liberté qui nous a coûté tant de sang, de labeur et surtout tant de sacrifices ? Par notre union. Et par la démocratie qui caractérise notre pays. Nous ne permettrons plus aux autres de menacer un seul grain de notre sable d’or. Ni de toucher à une seule branche de notre cèdre royal. Le sang rouge vif de notre drapeau bat plus fort que jamais dans nos cœurs. Et sa blancheur pure nous guidera vers la paix. C’est vrai que les Libanais, tous les Libanais, ont commis beaucoup d’erreurs dans le passé. Mais nous ne devons pas les répéter. Notre Liban nous est très cher et très précieux. Les hommes passent, mais le Liban survivra. Nous, les jeunes, sommes l’avenir du Liban. Et quoi qu’il arrive, nous resterons au Liban. Nous soutiendrons nos soldats qui ont récemment défendu nos terres au Nord, qui ont combattu avec courage et fierté, et dont un grand nombre a offert sa vie pour notre liberté et sécurité. Nous sommes tous rassemblés ici aujourd’hui pour garder en tête que la liberté n’est pas gratuite, qu’elle a un prix douloureux. Et quels que soient la religion ou le courant politique auxquels nous appartenons, nous sommes les Libanais de demain, unis, prêts à affronter n’importe quelle menace externe, Il est temps de retrouver notre indépendance !
La fête de la « dépendance» du Liban

De grâce, messieurs les politiciens, arrêtez votre mascarade du mardi gras où tout vêtu de blanc vous célébrez en grande pompe l’indépendance de ce pays ! Le Liban n’est plus un pays indépendant. Arrêtez de vous leurrer et de prendre ce peuple pour un regroupement d’imbéciles en l’abreuvant de discours vides quand ils ne...