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Actualités - CHRONOLOGIE

Kouchner débutera et clôturera sa visite de 24h par des entretiens avec Sfeir Paris réaffirme son « engagement continu » en faveur d’une entente interlibanaise PARIS, d’Élie MASBOUNGI

Les déclarations de sayyed Hassan Nasrallah n’ont nullement altéré la détermination de la diplomatie française à mettre d’accord toutes les parties libanaises pour que l’élection présidentielle se déroule sur une base largement consensuelle. Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, est arrivé hier soir à Beyrouth à la tête d’une délégation de son département, comprenant MM. Jean-Claude Cousseran, son émissaire spécial pour le Liban, Jean-Félix Paganon, directeur du département d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient au Quai d’Orsay, et Christophe Bigot, son conseiller politique. À l’ordre du jour de sa visite de 24h, deux entretiens avec le patriarche Nasrallah Sfeir, ainsi qu’une série d’autres rencontres avec les dirigeants libanais. Avant son départ en soirée, M. Kouchner tiendra une conférence de presse à l’aéroport. À Paris, hier, Mme Pascale Andréani, porte-parole du Quai d’Orsay, a affirmé au cours de son point de presse électronique que la nouvelle mission Kouchner au Liban, qui débutera et prendra fin par une visite à Bkerké, s’inscrit dans la logique de l’engagement continu de la France en faveur d’une entente interlibanaise permettant l’élection d’un président de large rassemblement. « Le déplacement du ministre des Affaires étrangères s’inscrit dans le cadre des efforts que nous menons depuis plusieurs mois pour favoriser la recherche d’une solution à la crise que traverse actuellement le Liban. Nous attendons de la Syrie qu’elle contribue à un tel résultat en ne faisant obstacle en aucune manière à la réalisation d’un dialogue interlibanais », a déclaré Mme Andréani. Priée de commenter le discours de sayyed Hassan Nasrallah, elle a répondu : « Comme vous le savez, notre souhait est que le dialogue entre toutes les forces politiques libanaises se poursuive. C’est pourquoi nous considérons que, d’une manière générale, toutes les déclarations qui vont dans le sens contraire sont à écarter. » En réponse à une question sur la coordination entre les ministères des Affaires étrangères français, espagnol et italien au sujet du Liban, Mme Andréani a indiqué qu’une visite de la troïka européenne au Liban n’est pas prévue, mais que les trois ministres ont confirmé leur volonté de maintenir une étroite coopération sur le dossier libanais. Cette étroite coopération serait concrétisée, selon des milieux diplomatiques européens à Paris, par un contact permanent entre des proches collaborateurs des trois ministres qui échangeraient en temps réel toute information sur les développements de la situation au Liban. Sur le véritable « pavé dans la mare » lancé par le chef du Hezbollah, il n’y a pas eu hier de commentaires directs au Quai d’Orsay ou à l’Élysée. Dans ces milieux, on a cependant estimé qu’il s’agit d’une tentative de provoquer une escalade verbale susceptible d’entraîner à son tour une polémique dont certaines parties comptent profiter pour mieux se faire entendre et accroître leurs demandes.
Les déclarations de sayyed Hassan Nasrallah n’ont nullement altéré la détermination de la diplomatie française à mettre d’accord toutes les parties libanaises pour que l’élection présidentielle se déroule sur une base largement consensuelle.
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, est arrivé hier soir à Beyrouth à la tête d’une délégation de son...