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Annonce à Paris de la création de la fondation « Vivre ensemble / Boutros DIB » « Le Liban, quel destin ? », un débat à l’IMA

PARIS, de notre correspondant Élie MASBOUNGI C’est dans le cadre prestigieux de la salle du Haut Conseil, et en présence du président de l’IMA, Dominique Baudis, qu’a eu lieu un débat intitulé : « Le Liban, quel destin ? ». Le débat organisé à l’occasion de la création de la fondation « Vivre ensemble / Boutros DIB » a été lancé à l’initiative des enfants de feu Boutros Dib, ancien ambassadeur du Liban en France et au Vatican, ancien recteur de l’Université libanaise et ancien directeur général de la présidence de la République libanaise. Le point de départ du débat était le livre Histoire du Liban des origines au XXe siècle, ouvrage dirigé par Boutros Dib, et qui s’impose comme une pièce maîtresse de l’historiographie du Liban. C’est Youssef Dib, président de la fondation « Vivre ensemble / Boutros Dib », qui a pris la parole en premier, rappelant « cette conscience rigoureuse et ce grand historien que fut Boutros Dib, qui n’a jamais douté du Liban, riche de sa diversité, ni de sa capacité de rebond ». La fondation est née de la volonté de perpétuer le message de Boutros Dib, message de paix, de coexistence pacifique respectueuse de toutes les composantes religieuses, en soutenant l’exemple unique de la mosaïque libanaise et en s’appuyant sur cet exemple. Dans une salle comble, le débat, animé par François Zabbal, a réuni sept orateurs de très haute qualité. Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l’Orient, a évoqué « la démarche volontariste et sans complaisance de Boutros Dib pour le vouloir vivre ensemble ». Jean Richard, doyen honoraire de la faculté de lettres de Dijon et membre de l’Institut, auteur du chapitre sur les croisades, a rappelé que les Francs croisés « s’étaient très vite familiarisés avec le confessionnalisme » de l’époque. Mohammad Hamadé, ancien professeur à l’Université libanaise, auteur du chapitre sur l’expansion arabe, a dressé avec clarté un panorama historique du Liban. Joseph Maïla, ancien recteur de l’Institut catholique, a rendu un vibrant hommage à Boutros Dib, « homme de dialogue », et relaté « la perspective nouvelle » dans laquelle Boutros Dib a entrepris de rédiger son œuvre, rappelant que « le Liban est un pays de synthèse culturelle qui est son identité la plus large ». Dominique Peccoud, conseiller spécial au Bureau international du travail à Genève, pour les affaires socio-religieuses, a évoqué « l’exercice du travail qui renvoie à une forme de transcendance », dans le judaïsme, la chrétienté et en islam. Il a conclu en disant que le Liban ne pouvait être lui-même que s’il y avait ouverture. Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix, a parlé de la « déférence et de l’admiration » qu’il avait pour Boutros Dib qu’il avait connu comme ambassadeur à Paris alors que son père était recteur de la Grande mosquée de Paris. Il a suggéré que le modèle libanais pourrait être « transférable au monde » et a conclu qu’« il n’y a pas de choc de civilisations, et qu’il n’y a de choc que d’ineptie et d’ignorance ».
PARIS, de notre correspondant Élie MASBOUNGI

C’est dans le cadre prestigieux de la salle du Haut Conseil, et en présence du président de l’IMA, Dominique Baudis, qu’a eu lieu un débat intitulé : « Le Liban, quel destin ? ». Le débat organisé à l’occasion de la création de la fondation « Vivre ensemble / Boutros DIB » a été lancé à l’initiative des enfants de feu...