Rechercher
Rechercher

Actualités

ÉCLAIRAGE Israël durcit sa campagne contre el-Baradei accusé de faire le jeu de l’Iran

Israël, qui milite pour de nouvelles sanctions internationales contre Téhéran, accentue ses pressions sur l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et son chef Mohammad el-Baradei accusés de faire le jeu des Iraniens. Cette offensive, qualifiée de « sans précédent » par le quotidien israélien Yediot Aharonot, a été lancée à l’approche de la publication d’un nouveau rapport sur le programme nucléaire iranien, qui doit servir de base pour des discussions au sein de l’ONU en vue d’un éventuel durcissement des sanctions économiques à l’encontre de l’Iran. La Russie et la Chine, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, dotés d’un droit de veto, s’opposent jusqu’à présent à un tel scénario. « Il y a malheureusement des responsables étrangers qui font le jeu des Iraniens en apportant leur contribution à la stratégie iranienne qui consiste à traîner les pieds ; de ce point de vue, l’agence et sa direction sont coupables », a affirmé à l’AFP Mark Regev, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. « On peut se poser la question de savoir si l’Agence n’a pas accepté de remplir le rôle que les Iraniens souhaitent lui voir jouer afin de permettre à Téhéran de mettre en œuvre sa stratégie », a poursuivi Mark Regev. « L’espoir du régime des ayatollahs est que le rythme des discussions diplomatiques actuellement en cours soit le plus lent possible afin qu’ils (les Iraniens) puissent continuer à développer leur programme nucléaire militaire à un rythme accéléré », a ajouté le porte-parole. Lundi, le directeur général des Affaires étrangères Aharon Abramovitz avait lui aussi lancé une attaque en règle contre l’AIEA lors d’un discours prononcé à Jérusalem à l’occasion d’un forum. « Au lieu d’être un élément qui contribue aux efforts déployés par la communauté internationale, l’Agence agit pour les mettre en échec », avait-il déploré. Miri Eisin, porte-parole du Premier ministre, a pour sa part rappelé à l’AFP que le Premier ministre avait lui aussi critiqué le patron de l’AIEA. « Si M. Baradei pense qu’une bombe iranienne dans trois ans ne le dérange pas, moi cela m’inquiète beaucoup, et même extrêmement », avait affirmé le mois dernier M. Olmert lors d’une visite en France. M. Baradei avait assuré, dans un entretien au journal français Le Monde, que l’Iran ne constituera pas une « menace dès demain ». Pour sa part, Gerarld Steinberg, professeur de science politique à l’université Bar Ilan près de Tel-Aviv, estime que M. Baradei agit de façon « irrationnelle ». « Il est possible qu’il veuille éviter à tout prix une attaque contre l’Iran qui porterait un coup très dur à l’Agence qu’il préside ou par antiaméricanisme », a affirmé cet universitaire à l’AFP. « Ce qui est certain en tout cas, c’est qu’il y a une contradiction de plus en plus fragrante entre les rapports techniques réalisés par l’AIEA qui démontrent clairement les intentions de l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et les conclusions apaisantes d’el-Baradei », a poursuivi Gerard Steinberg. Selon lui, la campagne lancée contre l’AIEA par M. Olmert et la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, qui se sont rendus dernièrement en visite dans les pays membres permanents du Conseil de sécurité, notamment en France, Grande-Bretagne, Russie et Chine, pourrait contraindre M. Baradei à « faire preuve d’un peu plus de prudence dans les conclusions de son prochain rapport ».
Israël, qui milite pour de nouvelles sanctions internationales contre Téhéran, accentue ses pressions sur l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et son chef Mohammad el-Baradei accusés de faire le jeu des Iraniens.
Cette offensive, qualifiée de « sans précédent » par le quotidien israélien Yediot Aharonot, a été lancée à l’approche de la publication...