Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION « Be-Sides » au Hangar Umam jusqu’au 4 novembre Le Liban actuel dans le viseur des jeunes photographes

Accrochage, au Hangar UMAM (Haret Hreik, près de la mosquée al-Mahdy), jusqu’au 4 novembre, des œuvres d’une dizaine de jeunes photographes libanais, évoquant leurs « visions personnelles » du Liban d’aujourd’hui. Réunies sous l’intitulé « Be-Sides » (jeu de mots autour du « par ailleurs » et de la « partie prenante »), ces images du pays du Cèdre sont le fruit d’un atelier mené, au cours de l’été, en collaboration avec une photographe allemande, Frauke Eigen. Cette artiste berlinoise aime traquer dans les régions dites en crise (elle a sillonné le Kosovo, l’Afghanistan, la Bosnie, la Serbie) les vraies images du quotidien, celles de la réalité de la vie hors attentats, guerres et explosions, qu’on ne voit pas au journal télévisé. À Beyrouth depuis le mois de juillet, à l’invitation du Goethe-Institut – qui lui a d’ailleurs consacré une exposition –, elle est partie à la découverte des sensations, émotions, atmosphères et couleurs quotidiennes d’un pays trop souvent à la une de l’actualité malheureuse. Elle y a rapidement capté la « force de vie des Libanais ». Une force de vie qui ressort des photos qu’elle a prises, mais aussi de celles de la dizaine de jeunes photographes libanais, professionnels ou étudiants, qui ont suivi l’atelier qu’elle a animé au cours de son séjour beyrouthin. Un « workshop » sur le thème de « La perception qu’a la nouvelle génération du Liban actuel » et qui a donné la série de clichés – aux techniques et propos aussi variés que les personnalités de leurs auteurs – qui fait l’objet de la présente exposition. Des paysages naturels menacés de déforestation aux vues en survol des immeubles de la capitale à l’anarchie... surréaliste, en passant par des images architecturales au charme mystérieux et poétique, sans oublier des vues d’aménagements urbains, ou encore l’immortalisation de lieux qui portent les cicatrices de la guerre... Mais aussi des portraits. Autoportraits directs des jeunes artistes, ou autoportraits en demi-teintes, par collages de photos montrant leurs objets personnels, leur lieu de vie, leur environnement. Des portraits volés aussi de gens rencontrés dans la rue, en ville ou dans les villages, aux regards chargés de vécu, d’histoires... Des histoires de la vie au quotidien relatées au moyen de fragments photographiés et fixés sur une porte, de la vie des habitants d’un immeuble. Un montage d’images grouillantes et colorées qui racontent la dureté et la misère de la vie dans un camp palestinien. Ou encore, en noir et blanc, une narration quasi cinématographique de l’impalpable sentiment de vacuité dégagé par un trio de photos d’intérieur... Des portraits éloquents d’individus normaux, qui semblent perdus au milieu de nulle part : un terre-plein abandonné, image de désolation, à l’instar de celle du pays, et qui reste en même temps un lopin à bâtir dans l’avenir. Signés Rosy Abla, Yves Atallah, Sandra Fayad, Nadim Ghanem, Joanne Issa, Christophe Katrib, Rana Massaad, Tarek Moukaddem, Walid Saab, Tanya Traboulsi et Doha Zeidan, des points de vue différents qui délivrent, au fil de l’accrochage, un portrait d’ensemble du Liban d’aujourd’hui... Et des états d’âme des jeunes qui l’habitent : entre espoir et nostalgie, vitalité et hésitation. Des regards embrumés ou tournés vers l’avenir, aimants ou critiques. Mais toujours concernés. À découvrir, jusqu’au 4 novembre. Horaires d’ouverture : tous les jours de 16h00 à 21h00. Z.Z.
Accrochage, au Hangar UMAM (Haret Hreik, près de la mosquée al-Mahdy), jusqu’au 4 novembre, des œuvres d’une dizaine de jeunes photographes libanais, évoquant leurs « visions personnelles » du Liban d’aujourd’hui.


Réunies sous l’intitulé « Be-Sides » (jeu de mots autour du « par ailleurs » et de la « partie prenante »), ces images du pays du Cèdre...