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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE - Nouvel attaché culturel près l’ambassade d’Italie Ennio Troili a des projets foisonnants...

En moins d’un mois, Ennio Troili, le nouvel attaché culturel près l’ambassade d’Italie, a déjà établi de nombreux contacts, défriché le terrain des manifestations culturelles qu’il espère mettre sur pied dans les mois à venir et, surtout, il a amassé un maximum d’informations sur le pays du Cèdre, grâce, notamment, à une lecture assidue de L’Orient-Le Jour entamée sur Internet avant même son arrivée à Beyrouth ! Le diplomate italien, qui a débarqué au Liban après six années passées en Écosse, se dit très heureux d’être là. « Après Cape Town, Londres, New York, Ankara et dernièrement Édimbourg, j’avais envie de découvrir le Moyen-Orient. C’est une région qui m’a toujours intéressé pour son passé en relation avec l’Empire romain et tous ces points communs que l’on retrouve entre pays méditerranéens », indique-t-il. Poursuivant : « Je suis arrivé il y a un mois à peine et pourtant, bizarrement, j’ai l’impression que cela fait trois ou quatre ans que je suis là. » Et d’ajouter : « Un pays, c’est comme une personne, soit vous avez un coup de cœur immédiat, soit vous n’aimez pas. » Et lorsqu’il aime, M. Troili, il ne s’économise pas. La preuve : il a déjà toute une liste d’idées et d’activités à programmer pour les mois à venir. Positif et dynamique, le nouvel attaché culturel près l’ambassade d’Italie ne veut pas se laisser freiner par l’instabilité de la situation. Pour le public libanais qui jouit, estime-t-il, d’« un très haut niveau culturel, non seulement par rapport aux pays de la région, mais également en comparaison avec certains pays d’Europe », M. Troili veut « développer les activités préexistantes, mais aussi présenter des aspects méconnus de la culture italienne ». Des facettes moins traditionnelles que les classiques expositions et concerts et, semble-t-il, plus tournées vers la nouvelle génération d’artistes italiens. « Avec l’ALBA, par exemple, nous sommes en train d’organiser des mini-semaines de films italiens tout au long de l’année avec, à chaque fois, un réalisateur invité qui pourrait éventuellement animer un atelier de cinéma. Nous envisageons également d’inviter de jeunes designers industriels mais aussi un senior, en l’occurrence Matteo Ragni, titulaire du fameux Compasso d’oro (Compas d’or), qui est le plus grand prix en matière de design italien. Et, toujours en collaboration avec l’ALBA, j’ai le projet de faire venir un marionnettiste à fil de Palerme que j’avais précédemment invité à Édimbourg. » Opéra, littérature, mode et jazz Par ailleurs, le diplomate italien a établi des contacts avec la Fondation Hariri pour organiser une exposition des magnifiques clichés de Beyrouth pris à la fin de la guerre par le photographe italien Gabriele Basilico. « Des œuvres que j’ai eu l’occasion de voir lors de la dernière Biennale de Venise », signale-t-il. De même, il travaille activement à la préparation d’un festival de vidéo-art et « peut-être » d’un défilé de mode pour 2008. En attendant, il prévoit d’importer dans les prochains mois une exposition de drapeaux italiens relookés par les stylistes des grandes marques, comme Salvatore Ferragamo, Gai Mattiolo, Pucci, Max Mara... Outre les habituelles participations italiennes aux concerts, expositions et projections de films dans le cadre du Festival du cinéma européen, M. Troili espère inviter à se produire au Liban, dans le cadre des grands festivals de l’été, « un véritable opéra italien ainsi que Paolo Fresu, un jazzman considéré comme le meilleur trompettiste de la nouvelle génération », soutient-il. L’attaché culturel, féru semble-t-il de littérature, compte également ajouter au programme de l’Institut culturel italien de Beyrouth des rencontres avec d’éminentes plumes italiennes : grands journalistes ou écrivains – à l’instar de Gianluca Carofilio, « un juge, auteur de polars » – qui viendront donner des conférences et des causeries. La semaine de la langue italienne En matière de conférences, Ennio Troili va d’ailleurs bientôt donner le coup d’envoi d’une série de cours sur le tourisme en Italie ou encore l’histoire et la géographie italiennes, « qui feraient connaître et découvrir les richesses artistiques et les productions économiques de chaque région ». Des cours qui compléteront les classes de langue italienne dispensées, comme à l’accoutumée, à plus de 1 500 inscrits dans les différents Instituts culturels italiens du pays, à savoir Beyrouth, Tripoli, Kaslik et Tyr où, depuis quelques mois, les membres du contingent italien de la Finul sont en charge de l’enseignement de la langue. Cette dernière sera, d’ailleurs, à l’honneur au cours de la Semaine de la langue italienne prévue du 22 au 28 octobre. Une semaine sur le thème de « L’italie et la mer », qui comprendra une exposition documentaire, des projections de films italiens dédiés à la mer, dont Respiro d’Emanuele Crialese et Stromboli terra di Dio de Roberto Rossellini, ainsi que des journées consacrées à l’enseignement de l’italien dans les écoles publiques libanaises... Zéna ZALZAL
En moins d’un mois, Ennio Troili, le nouvel attaché culturel près l’ambassade d’Italie, a déjà établi de nombreux contacts, défriché le terrain des manifestations culturelles qu’il espère mettre sur pied dans les mois à venir et, surtout, il a amassé un maximum d’informations sur le pays du Cèdre, grâce, notamment, à une lecture assidue de L’Orient-Le Jour...