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Actualités - CHRONOLOGIE

Tollé dans les milieux du CPL après la publication de photos de jeunes aounistes s’entraînant au maniement des armes

Les photos diffusées jeudi soir par la section de renseignements des Forces de sécurité intérieure, montrant de jeunes partisans aounistes s’entraînant au maniement des armes, ont suscité un tollé dans les milieux du Courant patriotique libre (CPL) et du Bloc parlementaire aouniste du changement et de la réforme. La commission juridique du CPL a ainsi affirmé hier que la publication par les FSI de ces photos, avant même que l’affaire ait été instruite et avant la publication de l’acte d’accusation, constitue « une violation claire de l’article 53 du code de procédure pénale, ainsi que de l’article 420 du code pénal et 12 de la loi sur les imprimés ». Se fondant sur le principe de la présomption d’innocence, l’article 53 de la procédure pénale dispose que « l’enquête reste secrète » tant que le procès n’a pas atteint le stade de la décision judiciaire, « excepté l’acte d’accusation », qui peut être rendu public. C’est dans ce cadre que le député Ibrahim Kanaan a relevé « les très importantes violations de la loi » perpétrées à l’égard des personnes arrêtées « que nous considérons comme étant actuellement kidnappées ». M. Kanaan a aussi dénoncé le « style » suivi par les FSI et « qui rappelle la manière de faire à l’époque de la tutelle syrienne ». Le député du Metn a présenté sur ce plan au commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Jean Fahed, une requête réclamant la libération de deux militants aounistes arrêtés. De son côté, l’un des hauts responsables du CPL, M. Alain Aoun, a nié que son courant soit en train de faire suivre à ses militants un entraînement militaire, affirmant que les deux partisans arrêtés jeudi en possession d’armes ne faisaient que « s’amuser ». « Ils s’amusaient avec des armes réelles, mais ce n’était pas un entraînement militaire au sens propre du terme. Ils n’ont reçu en aucun cas des instructions », a ainsi déclaré M. Aoun, avant d’ajouter : « Ces jeunes étaient chargés de la protection de la villa du général Aoun après son retour au Liban. Ils ont commis une bêtise, c’est clair. Mais il ne s’agit pas là des unités de combat que la majorité nous a accusé d’entraîner », a-t-il insisté. De son côté, le député Chamel Mouzaya a déclaré qu’« il est honteux » que les FSI aient traité cette affaire de cette manière. « Sept ou huit jeunes sont maintenant assimilés à une cellule armée, a-t-il souligné. Nous rejetons totalement cette manière de voir les choses. Nous restons néanmoins déterminés à prendre en main notre propre défense à tout moment, parce que le pays est plein à craquer d’armes et d’individus qui s’entraînent ». M. Mouzaya a de plus indiqué que « ces jeunes font partie de la garde rapprochée du général Michel Aoun » et qu’il suffit de chercher dans les archives pour voir qu’ils ont paru à ses côtés « plus d’une fois ». Le député Nabil Nicolas a pour sa part demandé « la démission du directeur général des FSI » et du responsable de la section du renseignement des FSI. M. Nicolas a de plus indiqué que le CPL était en passe d’intenter un procès aux FSI. Pour M. Nicolas, tout le bruit causé par cette affaire a pour but de battre en brèche « tout rapprochement interchrétien ». « Il existe un complot visant à détruire tout rapprochement interchrétien, a-t-il affirmé. Le député Antoine Ghanem a été tué alors qu’il tentait de rapprocher les points de vue entre le CPL et les Kataëb. Les jeunes du CPL ont été interpellés et arrêtés après la visite effectuée par la famille du député martyr et du vice-président Kataëb au général Aoun. » Signalons enfin que les députés aounistes de Kesrouan-Jbeil ont tenu hier une réunion à l’issue de laquelle ils ont publié un communiqué dénonçant « l’exploitation politique de l’arrestation de militants du CPL ».
Les photos diffusées jeudi soir par la section de renseignements des Forces de sécurité intérieure, montrant de jeunes partisans aounistes s’entraînant au maniement des armes, ont suscité un tollé dans les milieux du Courant patriotique libre (CPL) et du Bloc parlementaire aouniste du changement et de la réforme.
La commission juridique du CPL a ainsi affirmé hier que la publication...