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Actualités - ANALYSE

Industrie Le Libanais Glassline participe au développement de l’aéroport de Larnaca

La compagnie industrielle libanaise, Glassline, a été choisie par le groupe français Bouygues, parmi une trentaine d’autres compagnies, pour effectuer les travaux de vitrage et d’aluminium du nouvel aéroport international de Larnaca. Bouygues Construction avait obtenu le projet de développement de l’aéroport chypriote, estimé a environ 600 millions d’euros, sur la base d’un contrat BOT (Build Operating and Transfer). Les travaux de vitrage et d’aluminium représentent un projet d’environ 6 millions de dollars pour Glassline. Fondée en 1995 par Mazen et Makram Richani, Glassline n’était à l’origine qu’une simple usine de vitrage et de traitement de verre pour les façades et les murs-rideaux. Durant la reconstruction du Liban, l’usine participe ainsi à de nombreux projets au centre-ville, comme l’hôtel Phoenicia Intercontinental ou le Parlement libanais… « Le Liban est un marché concurrentiel dans le domaine résidentiel, mais beaucoup moins dans les projets complexes et les grandes structures », explique Mazen Richani. Poussés par la demande de projets à valeur ajoutée, les deux partenaires décident donc en 1998 de créer un département d’ingénierie et un autre de gestion de site (Project Management Unit). « Glassline a ainsi commencé à concevoir et à construire les projets, pour les livrer clés en main », en partenariat avec de grands fournisseurs européens, indique M. Richani. Une stratégie gagnante, puisqu’en 2002, Glassline obtient son premier projet à l’extérieur du Liban : la conception et l’installation du vitrage et de l’aluminium de l’Université de Damas. Cette même année, elle commence aussi à exporter vers l’étranger, notamment l’Afrique. Un an plus tard elle fait son entrée dans le Golfe avec l’ouverture de Patchi en Arabie saoudite. Sans pour autant négliger le marché local où Glassline réalise deux projets de taille : les travaux de vitrage du City Mall, estimés à près de 2,5 millions de dollars, et ceux du Beirut Mall pour environ 3,5 millions de dollars. En 2005, la compagnie poursuit son développement en modernisant l’usine de vitrage et en créant une usine d’aluminium et d’acier inoxydable, grâce à un prêt industriel subventionné. Depuis, les projets se succèdent aussi bien au Liban que dans la région (City Mall-Carrefour en Jordanie, Librairie nationale du Koweït…), où les marchés sont en très forte croissance. La compagnie, qui emploie près de 150 salariés dont 30 ingénieurs, a ainsi vu son chiffre d’affaires doubler entre 2004 et 2007, selon Mazen Richani. Depuis l’année dernière, il a bondi d’au moins 30 %, et la croissance devrait être encore plus importante en 2008, ajoute-t-il. Actuellement, le marché libanais est en stagnation, « mais même si la situation se stabilise, le marché local est trop petit », estime Mazen Richani. Près de la moitié de la production de Glassline est ainsi destinée à l’exportation. La demande régionale, notamment dans le Golfe, est telle que la compagnie a investi cette année environ deux millions de dollars dans une usine à Abou Dhabi, qui compte 200 salariés. Glassline Abou Dhabi vise un chiffre d’affaires de 30 millions de dollars dès la deuxième année, et une croissance annuelle de l’ordre de 25 %. Outre la nécessité de se rapprocher des marchés porteurs, l’ouverture d’une usine à l’étranger permet aussi de rassurer les clients qui, depuis la guerre de juillet, veulent une garantie que la production ne cessera pas en cas de nouveau conflit, souligne M. Richani au passage. Parallèlement « Glassline essaye aussi d’aller vers des marchés européens, comme Chypre, où les projets sont payés en euro, ce qui nous permet de contrebalancer l’effet de l’euro fort », souligne M. Richani, d’autant que près de 80 % de ses fournisseurs sont européens. Sahar AL-ATTAR
La compagnie industrielle libanaise, Glassline, a été choisie par le groupe français Bouygues, parmi une trentaine d’autres compagnies, pour effectuer les travaux de vitrage et d’aluminium du nouvel aéroport international de Larnaca. Bouygues Construction avait obtenu le projet de développement de l’aéroport chypriote, estimé a environ 600 millions d’euros, sur la base d’un...