Un reporter du « Yediot Aharonot » s’est rendu dans la zone du raid israélien en Syrie

Le correspondant militaire du Yediot Aharonot s’est récemment rendu dans la zone du raid aérien attribué à l’armée israélienne le 6 septembre en territoire syrien, a annoncé le quotidien israélien. « C’est là que les avions israéliens ont attaqué », titre en une le journal qui montre son reporter, Ron Ben Yishaï, appareil photo en bandoulière, à proximité du site de l’attaque, « la station de recherche Deir Ezzor », dans le nord-est de la Syrie. Le journaliste a été refoulé par les militaires à l’entrée de la station, qui abrite le Centre arabe de recherche sur les zones arides, précise le quotidien. Selon le journaliste israélien, des véhicules militaires et des soldats étaient dispersés sur le site où, selon la presse américaine et britannique, les avions israéliens ont bombardé des installations soupçonnées d’abriter des activités nucléaires. Des habitants du secteur ont raconté au reporter que des avions israéliens avaient bien survolé la région le 6 septembre. « Il y a eu quelques avions israéliens par ici, ils ont passé le mur du son à plusieurs reprises au-dessus de la ville et ils ont peut-être jeté quelque chose aussi », a dit l’un d’eux, Ali, un prénom d’emprunt. « Les Israéliens sont rusés et astucieux, ils sont capables de tout », a confié un journaliste syrien à Ron Ben Yishaï, sous le couvert de l’anonymat. Il a ajouté que le président syrien, Bachar el-Assad lui-même, avait ordonné de trouver l’auteur de la fuite concernant le raid dans les médias. Israël et la Syrie sont en état de belligérance depuis 1948 et interdisent l’entrée de leurs ressortissants sur leurs territoires respectifs. Il est probable que le journaliste israélien ait utilisé un passeport étranger, d’un pays qui n’a pas été précisé, pour pénétrer en Syrie. Le quotidien, citant des sources militaires, a par ailleurs indiqué que l’état d’alerte de l’armée syrienne avait été relevé au cours des derniers jours.