Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Marc, francophone, et Géraldine, flamande, témoignent Les jeunes croient à l’unité du pays

Selon un sondage publié le mois dernier dans le quotidien belge La Dernière Heure, les Belges restent optimistes quant à l’avenir de leur pays. Alors que les représentants des deux communautés ne parviennent pas à former un nouveau gouvernement, sept Belges sur dix pensent que leur pays « a encore un avenir à long terme ». 20,55 % des personnes interrogées n’y croient pas. Le sondage montre également que les jeunes sont les plus optimistes, à l’image de ces deux témoignages recueillis auprès de Marc, un jeune francophone employé dans une société d’assurances, et de Géraldine, une jeune architecte flamande. Deux Belges qui, contrairement à ce que la crise aurait pu laisser penser, tiennent un discours similaire. « La Flandre est aujourd’hui le moteur économique de la Belgique, tout se passe en Flandre. Les Flamands en ont assez de payer pour les Wallons », reconnaît Marc, jeune francophone. « Dans le temps, la Wallonie était à l’origine de la croissance économique grâce à ses mines. Mais cela, les Flamands l’ont vite oublié », rappelle-t-il toutefois, avant d’ajouter qu’il y a aujourd’hui « plus de chômeurs wallons que flamands, parce qu’il y a plus d’industries, de sociétés (logistiques, services) du côté flamand, donc plus de travail ». Marc affirme ne prendre parti pour aucune des communautés. « Je suis né en Belgique, je suis donc belge et non flamand ou wallon (…). Quand est-ce que nos politiciens vont comprendre que les gens sont fatigués d’entendre toujours le même discours ? » « Ils n’ont pas le droit de parler d’intégration dans l’Union européenne, s’ils n’arrivent même pas à unir leur propre population », poursuit-il. « Comment ose-t-on parler d’Europe si on n’a pas encore d’unité en Belgique ? » renchérit Géraldine, une Flamande de 26 ans. La jeune femme affirme ne se compter « ni parmi les Flamands ni parmi les Wallons. Je me considère comme neutre et comprend le point de vue des deux parties ». « Je me sens belge, mes enfants iront à l’école en flamand et parleront français à la maison avant d’apprendre l’anglais et l’allemand », ajoute-t-elle. Pour Marc et Géraldine, le début d’une solution passerait par l’amélioration du système scolaire wallon, surtout au niveau de l’apprentissage des langues. « Il n’y aura pas d’éclatement à court terme, mais si rien ne change en Wallonie, les Flamands continueront de se distancier des francophones. Et si notre Premier ministre n’est pas le dirigeant des Belges, mais celui des Flamands, alors nous aurons un problème », avertit la jeune femme. Propos recueillis par K. J.
Selon un sondage publié le mois dernier dans le quotidien belge La Dernière Heure, les Belges restent optimistes quant à l’avenir de leur pays. Alors que les représentants des deux communautés ne parviennent pas à former un nouveau gouvernement, sept Belges sur dix pensent que leur pays « a encore un avenir à long terme ». 20,55 % des personnes interrogées n’y croient...