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Actualités - REPORTAGE

Reportage - 89 personnes dont 57 étrangers tués dans l’accident, selon un dernier bilan Le voyage macabre à Phuket des familles des victimes du crash

Sucheep Panetung sanglote dans une salle d’attente de l’aéroport de Phuket où des dizaines de corps de victimes de l’accident d’avion de dimanche sont entreposés. Elle se demande lequel de ces sacs en plastique blanc contient celui de son collègue, qu’elle est chargée de rendre à sa famille. « J’espère pouvoir récupérer le corps aujourd’hui », confie-t-elle, incapable de retenir ses larmes. Comme elle, ils sont nombreux, amis ou familles des victimes du vol One-Two-Go Bangkok-Phuket, qui s’est écrasé à l’atterrissage dimanche, à être venus reconnaître les corps. « Ensuite je ne sais pas ce que je ferai du corps. Il faudra que j’attende l’arrivée de sa famille », ajoute-t-elle. Le dernier bilan de l’accident du MD-82 de la compagnie à bas prix qui transportait 130 personnes dont 7 membres d’équipage s’établit à 89 morts. Quatre-vingt-cinq corps ont été récupérés et quatre sont encore bloqués sous les débris de l’appareil, a indiqué Pornchai Eua-aree, directeur de l’aéroport international de Phuket. Au total, 41 personnes ont survécu, 15 Thaïlandais et 26 étrangers. Au lendemain de la catastrophe, les secours qui avaient aligné les corps dans les salles d’attente de l’aéroport commençaient à les placer dans des cercueils, chargés ensuite sur des camions. Les blessés, que le sort a protégés, ont été évacués vers différents hôpitaux de l’île. « Pourquoi n’ai-je été que blessée ? Parce que je portais une amulette bouddhiste », affirme avec conviction Parinyawich Chusaeng, qui souffre de quelques plaies et brûlures légères. D’autres portent des stigmates plus sévères de l’accident et leurs familles attendent avec angoisse des nouvelles de ceux récemment opérés. Quant aux passagers bloqués à Phuket, en attendant la réouverture de l’aéroport, ils sont également à l’affût de la moindre information. Une partie d’entre eux ont choisi d’embarquer à bord des bus qui les amènent vers l’aéroport voisin de Krabi, où ils espèrent prendre un vol pour Bangkok. Certains passagers de One-Two-Go essaient eux de trouver des places sur d’autres compagnies. « J’ai trop peur de repartir sur One-Two-Go », explique Orawan Kaenkaew, qui avec quatre amies doit rentrer sur Bangkok. Assis sous les écrans où invariablement les numéros de vols sont annoncés « en retard », un couple de Chypriotes en voyage de noces n’a rien d’autre à faire que d’attendre : « Nous devons rejoindre Bangkok puis Dubaï avant de prendre un autre vol pour Nicosie, mais nous ne savons absolument pas quand nous allons partir. » Griffin SHEA (AFP)
Sucheep Panetung sanglote dans une salle d’attente de l’aéroport de Phuket où des dizaines de corps de victimes de l’accident d’avion de dimanche sont entreposés. Elle se demande lequel de ces sacs en plastique blanc contient celui de son collègue, qu’elle est chargée de rendre à sa famille. « J’espère pouvoir récupérer le corps aujourd’hui », confie-t-elle, incapable...