Rechercher
Rechercher

Actualités

Rugby - Les Bleus vont traîner la défaite contre les Pumas comme un boulet jusqu’au terme de la Coupe du monde La France retrouve quand même le sourire en attendant l’Irlande

Que restera-t-il du triomphe 87-10 sur la Namibie si la France perd vendredi prochain contre l’Irlande ? Rien, sinon une farandole d’essais et une belle soirée de rugby par une chaude soirée toulousaine. Que restera-t-il du triomphe 87-10 sur la Namibie si la France bat l’Irlande et si l’Irlande bat l’Argentine ? Une farandole d’essais et la renaissance d’une équipe qui était menacée d’élimination ou d’un quart contre les All Blacks. Tel est le poids de la faute commise par Bernard Laporte et ses troupes lors du match d’ouverture perdu face aux Pumas qu’ils vont traîner comme un boulet jusqu’au terme de leur Coupe du monde. Quant à savoir quand viendra ce terme et s’il sera glorieux ou misérable, le match France-Namibie n’apporte guère d’indices. France-Irlande de vendredi sera plus significatif. S’il a changé les choses, c’est avant tout parce que la victoire, les 13 essais et l’enthousiasme du public toulousain, ont redonné le sourire aux joueurs du XV de France. Même Jean-Baptiste Poux, Lionel Nallet ou Damien Traille qui ne sont pas les plus volubiles des Bleus ont éprouvé le besoin de s’épancher au son des bandas qui couvraient parfois leur voix dans le serpentin de la zone mixte joueurs-journalistes. Poux, pilier de son état, parlait de la joie de « s’être lâché sur le terrain », de « stress évacué », de passage « d’une pression négative à une pression positive », de « Coupe du monde enfin lancée », de « liant dans le jeu ». Nalet, deuxième ligne rugueux de position et auteur de deux essais dont un digne d’un trois-quart centre, célébrait « lucidité retrouvée », « libération du ballon » et « bons enchaînements ». « Ce soir, tous les joueurs ont retrouvé la confiance et surtout le sourire. À la veille de jouer l’Irlande, c’était le plus important », a dit Traille, trois-quart centre type taiseux. « Sur le qui-vive » « Cette victoire nous permet de revenir bien dans notre tête. Demain, nous n’aurons pas la tête dans le sac », a asséné Sébastien Chabal, au discours parfois aussi abrupt que ses charges. Les loquaces de la bande comme Vincent Clerc, Clément Poitrenaud ou Thierry Dusautoir mâchonnaient des mots comme « envie et orgueil » (Clerc), « entrain et plaisir » (Poitrenaud), « sérieux en prenant du plaisir » (Dusautoir). Comme Jean-Baptiste Elissalde, capitaine à la langue bien pendue, nombreux ont cependant été ceux qui ont appelé à une prudence et une sobriété qui auraient été de bon goût entre matches de préparation gagnés et déroute du match d’ouverture. « N’employons pas trop de superlatifs. Restons sobres, tous », a dit Elissalde qui venait pourtant de vivre une bien belle soirée d’« Homme du match ». « Il est difficile de parler de repères tellement l’opposition était faible et, en plus, jouait à quatorze », a reconnu Poitrenaud. « Il ne faut pas en tirer de conclusion hâtive car la Namibie n’est pas du calibre de l’Irlande. Durant les quatre jours à venir, il faut rester les pieds sur terre », a dit Dusautoir. « Je ne sais pas quelle sera la liste des 22 pour jouer l’Irlande, mais je peux vous dire que les trente sont sur le qui-vive », a-t-il ajouté. Le troisième ligne a ainsi souligné que l’essentiel individuel et collectif n’était pas la victoire sur la Namibie mais la prochaine étape de la course aux victoires, aux points de bonus et à la survie. Cet avenir a une première échéance, mardi, jour où l’entraîneur Bernard Laporte et le manager Jo Maso annonceront la liste des 15 titulaires et sept remplaçants pour le match contre l’Irlande.
Que restera-t-il du triomphe 87-10 sur la Namibie si la France perd vendredi prochain contre l’Irlande ? Rien, sinon une farandole d’essais et une belle soirée de rugby par une chaude soirée toulousaine.
Que restera-t-il du triomphe 87-10 sur la Namibie si la France bat l’Irlande et si l’Irlande bat l’Argentine ? Une farandole d’essais et la renaissance d’une équipe qui était...