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Selon vous, le prochain président devra-t-il oeuvrer pour parvenir, à terme, à l’abolition du confessionnalisme politique au Liban ?

L’abolition du confessionnalisme semble être la révélation de ce sondage. Ainsi, pour 73,7 % des personnes interrogées, cette mesure semble être devenue une évidence. Certes, les moins enthousiastes restent les membres de la communauté maronite (57 % de « oui ») interrogés au cours de ce sondage, pour des raisons évidentes d’autoprotection et d’acquis politiques communautaires, qui s’expriment principalement par le biais de la présidence de la République. Il n’empêche que le courant est en marche, peut-être parce que le système communautaire a justement montré ses limites. Bien évidemment, les plus impatients d’assister à une déconfessionnalisation politique sont les chiites (88% de « oui »), puisque ces derniers semblent compter sur la loi du nombre pour maximiser leur participation au sein du pouvoir et peut-être, à terme, faire sauter le verrou de la présidence, qui, jusqu’à présent, est réservée aux seuls maronites. Mais loin de ces réactions maronito-chiites antagonistes, le taux d’adhésion à l’abolition du confessionnalisme politique (le « oui » prédomine pour 85 % des sunnites, 71 % des orthodoxes, 84 % des druzes interrogés) ne fait que mettre en relief un ras-le-bol et un besoin de changement qui s’expriment au niveau de la conception même du pouvoir. Cet accord unanime concernant la nécessité d’abolir à terme le confessionnalisme politique signifie que cette organisation du pouvoir a montré ses limites. Peut-être est-il perçu comme ayant aidé à consacrer le clientélisme et une certaine forme d’inégalité au sein de la fonction publique. La tendance se dirige de plus en plus vers un désir de voir instaurés les critères de la compétence et du mérite, loin de toute considération d’ordre communautaire. Quoi qu’il en soit, la réponse à cette question constitue un message clair aux politiques, car elle laisse entrevoir une demande populaire dans le sens d’une application exhaustive de l’accord constitutionnel de Taëf, lequel prévoit une abolition progressive du confessionnalisme politique.
L’abolition du confessionnalisme semble être la révélation de ce sondage. Ainsi, pour 73,7 % des personnes interrogées, cette mesure semble être devenue une évidence. Certes, les moins enthousiastes restent les membres de la communauté maronite (57 % de « oui ») interrogés au cours de ce sondage, pour des raisons évidentes d’autoprotection et d’acquis politiques communautaires,...