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Football - La France dans l’obligation de remporter ses trois dernières rencontres qualificatives à l’Euro 2008 La douche écossaise brouille l’horizon des Bleus

L’équipe de France de football affronte désormais le spectre d’une élimination dans les qualifications de l’Euro 2008, après la victoire-surprise de l’Écosse au Parc des Princes. Victorieuse 1-0, l’équipe d’Alex McLeish a renvoyé les Bleus à leur « année de plomb » de 1993, lorsque la marionnette de Jean-Pierre Papin répétait dans une célèbre émission son « affreux, affreux » devenu culte. Dans ce même Parc des Princes, Israël (3-2), puis la Bulgarie (2-1) avaient coupé aux Français la route du Mondial américain. Désormais, avec 19 points, les hommes de Raymond Domenech sont troisièmes de leur groupe, un point derrière l’Italie, victorieuse en Ukraine la veille (2-1) et deux points derrière l’Écosse. Mais cette fois la partie est loin d’être déjà perdue. En effet, si les Bleus gagnent leurs trois derniers matches aux îles Féroé le 13 octobre, devant la Lituanie à Nantes le 17 octobre et en Ukraine le 21 novembre, ils sont assurés de se qualifier, puisque l’Écosse et l’Italie s’affronteront à Glascow le 17 novembre. Les adversaires des Bleus peuvent même en théorie leur dégager la route avant l’Ukraine, en perdant des points dans leurs autres matches. L’Écosse affrontera l’Ukraine chez elle le 13 octobre et se déplacera en Géorgie le 17. La tâche italienne semble plus simple devant les Féroé et la Géorgie chez elle. « Je ne suis pas inquiet, puisque la qualification ne dépend pas des autres », a assuré le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes. Mais le problème n’est pas tant mathématique que psychologique pour les Français, car la défaite est un coup de tonnerre dans un ciel qui était jusqu’ici serein, notamment après le bon match nul de samedi dernier en Italie. Problème offensif Les visages fermés des joueurs et de Raymond Domenech, qui ne pourrait se maintenir à son poste en cas d’élimination, en disaient assez long sur l’épisode, expliqué officiellement par un manque de chance. « Je dis rarement cela, mais il nous a manqué un peu de réussite, il a manqué la petite réussite qui fait que le ballon revient au bon endroit. Il n’y a rien à reprocher aux joueurs, ils ont tenté, ils ont joué », a-t-il dit. « Une qualification à l’Euro, ça ne se joue pas les doigts dans le nez, ça s’arrache. On a les cartes en main, on connaît le challenge », a-t-il ajouté. « Ce résultat est une catastrophe, puisqu’il était fondamental de gagner face aux Écossais. Malheureusement, on prend ce but assez incroyable. À ce qu’il paraît, c’est le football, parfois. C’est assez difficile à croire », a dit le défenseur Lilian Thuram. La défaite est en effet moins extravagante qu’en apparence, car l’insolente réussite écossaise ne peut dissimuler un problème récurrent d’animation offensive chez les Bleus. À l’aller en Écosse (0-1), en Italie samedi dernier (0-0), devant la Géorgie le 6 juin (1-0) et dans de nombreux autres matches amicaux ou officiels, les Tricolores ont fait preuve d’une stérilité devant les buts, particulièrement évidente quand Thierry Henry est absent, comme devant l’Écosse. La titularisation de David Trezeguet à sa place n’a pas, comme souvent, donné satisfaction, non pas en raison d’une défaillance personnelle du buteur de la Juventus de Turin, mais du fait du système de jeu. En l’absence de centres venant des arrières latéraux et dans un dispositif négligeant le jeu en débordement, David Trezeguet s’est vu comme souvent priver de ballons et n’a même tiré qu’une seule fois au but, malgré une domination territoriale constante. L’entrée tardive à la 70e minute du Marseillais Samir Nasri et à la 77e minute du Lyonnais Karim Benzema, un milieu et un attaquant qui jouent dans un registre plus percutant, n’a pas laissé le temps aux Bleus de résoudre le problème écossais. Ce défaut de la cuirasse bleue commence à être connu des stratèges adverses, qui se contentent désormais souvent de masser des défenseurs dans l’axe et d’attendre. Les îles Féroé, la Lituanie et l’Ukraine ne devraient pas varier la tactique.
L’équipe de France de football affronte désormais le spectre d’une élimination dans les qualifications de l’Euro 2008, après la victoire-surprise de l’Écosse au Parc des Princes.
Victorieuse 1-0, l’équipe d’Alex McLeish a renvoyé les Bleus à leur « année de plomb » de 1993, lorsque la marionnette de Jean-Pierre Papin répétait dans une célèbre émission son...