Rechercher
Rechercher

Actualités

Je vois… mal ! Rita SASSINE

Perplexe, je tourne en rond et je ne vois que « mal »… Mal… de l’homme qui devrait être « bon par nature », mais qui, malheureusement, laisse agir en lui… l’« ani… mal » ! Instinctif, destructeur, suiviste… mais qui ose crier rage et désespoir ! Mal… de la paix à jamais perdue… Ce n’est pas de sa faute, pourrait-on me dire, c’est la politique du pays qui lui empoisonne le sang jusqu’à l’agonie ! À ceux-là je dis que le mal politique vient moins de l’attitude de ceux qui exercent le pouvoir que du comportement des citoyens qui doivent rester vigilants et agir contre les menaces de corruption et de despotisme ! Lorsque l’homme endure, sous n’importe quel gouvernement, les mêmes souffrances que celles auxquelles il serait exposé dans un pays dénué de gouvernement, sa détresse se trouve renforcée à l’idée qu’il fournit lui-même l’instrument de son malheur. Mal… de la liberté à jamais dépourvue de ses valeurs et ses actions… Peut-être ne lui est-il pas demandé de réfléchir tant que ses poches sont bien honorées, sinon il passerait pour un « anor… mal » ! À force de subir, de sombrer dans la passivité, ses sens s’estompent, perdent leur élan et dérivent de leur trajectoire. L’impuissance est alors déculpabilisée, même justifiée. L’homme devient incapable de revendiquer, de dire : Non ! Son rêve s’éloigne et semble impossible à traduire. Spectateur idiot de la mise en scène de sa destinée, il pleure quand les premières larmes commencent à couler des yeux de ses semblables, éclate de rire quand les autres jugent la situation hilarante et applaudit frénétiquement tant que le mouvement de ses mains s’harmonise avec l’orchestre ! Mal… de l’espoir qui semble se noyer dans les rives de l’abdication… Qu’espériez-vous ? Que je chante les louanges de mon peuple, père de la démocratie ? Quand je vois qu’on ne peut s’entendre sur quelque chose d’aussi simple que de cesser de s’entretuer, comment voulez-vous que tout n’aille pas vraiment, mais vraiment… mal ? Quand d’autres me disent comment je devrais me sentir, comment je devrais agir, et que cela contredit la façon dont je raisonne, comment voulez-vous que je survive ? Mal… heureuse… est ma perception de ce cercle vicieux, de ce Karma qui se réincarne de génération en génération et qui nous enchaîne à ensanglanter nos poings : « Les hommes n’ont pas besoin d’être saouls pour ravager ciel et terre ! Ils ont le carnage dans les fibres ! C’est la merveille qu’ils subissent depuis le temps qu’ils essaient de se réduire à rien. Ils pensent qu’au néant, méchants clients, graines à crimes ! Ils voient rouge partout ! Faut pas insister, ça serait la fin des poèmes… » (Louis-Ferdinand Céline) Au cas où vous y songeriez toujours avec optimisme, coupez court à mon cogito…Dites-moi que je vois… mal ! Article paru le vendredi 14 septembre 2007
Perplexe, je tourne en rond et je ne vois que « mal »… Mal… de l’homme qui devrait être « bon par nature », mais qui, malheureusement, laisse agir en lui… l’« ani… mal » ! Instinctif, destructeur, suiviste… mais qui ose crier rage et désespoir !
Mal… de la paix à jamais perdue… Ce n’est pas de sa faute, pourrait-on me dire, c’est la politique du...