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Tennis - Serena Williams manque de fair-play à l’issue de l’élimination face à Justine Henin Fin de parcours en huitième de finale pour Nadal à l’US Open

Rafael Nadal, diminué physiquement même s’il n’a pas voulu l’admettre pour ne pas diminuer les mérites de son vainqueur, a été battu en 8e de finale de l’US Open par son compatriote David Ferrer, qui l’a dominé à son propre jeu 6-7 (3/7), 6-4, 7-6 (7/4), 6-2, à New York. Dans ce duel de joueurs de fond de court, c’est le moins connu des deux qui a été le plus percutant, particulièrement en coup droit, et qui a ramené le plus de balles en défense, grande spécialité de son adversaire. Nadal souffrait du genou gauche depuis le début du tournoi. Hier, il a joué avec des bandages comme lors de ses trois premiers matches, mais ce sont plutôt des problèmes à la main gauche, voire à la cuisse, qui ont semblé le gêner. Il a donné des signes d’épuisement vers la fin du match. « J’ai beaucoup parlé de mes problèmes physiques cette semaine, je ne veux pas trop en parler ce soir, car on pourrait penser que c’est une excuse. Il a très bien joué et il m’a battu, voilà tout », a déclaré l’Espagnol. Ferrer, 25 ans, a donc parlé pour lui. « J’ai été un peu chanceux car Rafa avait des problèmes physiques. Mais je suis content parce que j’ai très bien joué ces derniers temps », a dit l’Espagnol, qui a fait un très gros match. La plus belle de Ferrer Grâce à cette victoire, la plus belle de sa carrière, il égale sa meilleure performance en grand chelem, un quart de finale de Roland-Garros en 2005. Son aventure pourrait ne pas s’arrêter là, puisque c’est un match tout à fait à sa portée face à l’Argentin Juan Ignacio Chela, 22e mondial, qui l’attend pour une place en demi-finale. Quant à Nadal, il ne parvient pas à améliorer sa meilleure performance à New York, un quart de finale l’année dernière. « C’est décevant pour moi, mais c’est le tennis. Je n’ai pas pu me préparer à 100 % les derniers jours à cause de mon genou, peut-être que ça a un peu affecté ma performance physique, mais j’ai donné 100 % de ce que j’avais et la saison continue », a-t-il dit. L’autre événement de la journée a été la nette victoire de Justine Henin sur Serena Williams 7-6 (7/3), 6-1 dans le premier quart de finale féminin. La Belge a renforcé son ascendant sur l’Américaine en la battant pour la troisième fois d’affilée au même stade d’un grand chelem. La n° 1 mondiale avait gagné en deux sets sur terre battue à Roland-Garros et en trois sur gazon à Wimbledon. C’est la première fois de sa carrière qu’elle domine l’ancienne n° 1 mondiale sur un court en dur. Battue sur toutes les surfaces, l’Américaine peut tourner le problème dans tous les sens, Henin lui est tout simplement supérieure. Serena mauvaise perdante C’est probablement à cause de cette douloureuse vérité que l’Américaine a réagi sans la moindre sportivité à son nouvel échec. Et c’est effectivement à contrecœur et les yeux embués de larmes que Serena est venue répondre aux questions des journalistes après sa défaite humiliante. L’Américaine n’a pas souhaité saluer la performance de Henin, qui s’est montrée très combative, et ce peut-être d’autant plus que le match a paru, surtout dans une deuxième manche expédiée en 36 minutes, à sens unique. « Je crois qu’elle a eu beaucoup de chance, et j’ai fait beaucoup d’erreurs », a déclaré Williams, qui s’est ainsi fait éliminer par Henin en quarts de finale d’un grand chelem pour la troisième fois cette année, après Roland-Garros et Wimbledon. Priée de dire si elle pensait qu’elle avait perdu le match plus que Henin ne l’avait gagné, la double championne de l’US Open a déclaré : « Je crois que c’est généralement le cas avec moi, c’est moi qui perds ou qui gagne. Je n’ai vraiment pas envie d’en parler, pour être honnête. Je ne veux pas avoir d’amende », a expliqué la tête de série numéro huit, faisant référence aux pénalités infligées aux joueurs qui ne se rendent pas en conférence de presse après leurs matches. « C’est la seule raison de ma venue. Je ne peux pas me permettre de payer les amendes, parce que je perds tout le temps. » Williams a également dit qu’elle allait visionner le match pour comprendre où elle a péché face à Henin, qui a rétabli l’équilibre (6-6) dans le bilan de leurs rencontres. « Je dois retourner à l’étude et déterminer comment la battre. Voilà. Point. » Henin à la recherche d’un deuxième titre La n° 1 actuelle pourrait maintenant rencontrer en demi-finale Venus Williams, la sœur aînée de Serena, qui est grande favorite en quarts de finale contre la Serbe Jelena Jankovic, 3e mondiale. Serena n’a fait illusion que dans la première manche, lorsqu’elle est remontée de 3-5 pour se procurer une balle de set à 6-5. À part lors de cette courte série, c’est Henin qui a eu l’initiative du fond du court, réussissant 30 points gagnants contre 17 à l’Américaine, tout en commettant moins de fautes directes (22 à 28). « Du tie-break à la fin du match, j’ai joué un tennis incroyable, j’ai été agressive comme doit l’être une n° 1 mondiale. Je suis très heureuse de l’avoir battue dans ce stade et dans cette ambiance, ça signifie beaucoup de choses pour moi », a dit la Liégeoise. À Wimbledon, Henin avait enchaîné par une défaite surprise contre la Française Marion Bartoli en demi-finale. « Le match contre Serena m’avait coûté beaucoup d’énergie. Je voulais à tout prix la battre sur une autre surface que la terre battue et émotionnellement j’étais arrivée à mes limites. Cette fois-ci c’est différent », a assuré la quadruple championne de Roland-Garros. À New York, Henin est à la recherche d’un deuxième titre après 2003 et d’un septième en grand chelem. Moya le revenant qualifié pour les quarts Enfin, l’ancien numéro un mondial Carlos Moya n’a pas plié face aux efforts méritoires de l’adolescent letton Ernests Gulbis, qu’il a battu 7-5, 6-2, 6-7, 6-4, atteignant pour la première fois depuis neuf ans les quarts de finale de l’US Open. « Je me sens comme si j’avais 20 ans et je joue très bien », avait déclaré l’Espagnol de 31 ans, arrivé en 1998 en demi-finale à Flushing Meadows. « Quand vous êtes le type le plus vieux du tableau, vous êtes très soutenu par la foule et c’est super d’être en quarts. » L’Espagnol, tête de série numéro 17, a été inquiété par Gulbis, 19 ans, mais il a tenu bon et obtenu un ticket pour une rencontre avec le Serbe Novak Djokovic. « C’est ce type de matches qui font que je suis toujours motivé », a déclaré Moya, qui a eu besoin de cinq sets pour battre l’Allemand Philipp Kohlschreiber au troisième tour. Moya revient de loin. Après avoir fini l’année 2006 à la 46e place mondiale, il est classé 17e grâce à sa qualification pour les quarts de finale à Roland-Garros et au titre qu’il a remporté à l’Open de Croatie, le 20e de sa carrière. Vainqueur en 1998 à Roland-Garros et finaliste à l’Open d’Australie il y a dix ans, il dit s’amuser trop pour envisager la retraite. « Je n’ai jamais songé à prendre ma retraite, pour être honnête, explique-t-il. Les gens m’ont posé la question, mais je n’ai pas estimé que le moment était venu. » Les résultats Voici les résultats enregistrés à New York en huitième de finale du simple messieurs de l’US Open (le numéro de tête de série précède le nom) : 15-David Ferrer (Esp) bat 2-Rafael Nadal (Esp) 6-7(3), 6-4, 7-6(4), 6-2 3-Novak Djokovic (Srb) bat 23-Juan Monaco (Arg) 7-5, 7-6(2), 6-7(6), 6-1 17-Carlos Moya (Esp) bat Ernests Gulbis (Let) 7-5, 6-2, 6-7(5), 6-4 20-Juan Ignacio Chela (Arg) bat Stanislas Wawrinka (Sui) 4-6, 6-2, 7-6(6), 1-6, 6-4. Simple dames : 1-Justine Henin (Bel) bat 8-Serena Williams (É-U) 7-6(3) 6-1.

Rafael Nadal, diminué physiquement même s’il n’a pas voulu l’admettre pour ne pas diminuer les mérites de son vainqueur, a été battu en 8e de finale de l’US Open par son compatriote David Ferrer, qui l’a dominé à son propre jeu 6-7 (3/7), 6-4, 7-6 (7/4), 6-2, à New York.
Dans ce duel de joueurs de fond de court, c’est le moins connu des deux qui a été le plus percutant,...