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Envolées LES SORTIES DE LA SEMAINE

Molière, de Laurent Tirard Avec Romain Duris, Fabrice Luchini, Edouard Baer et Laura Morante. En 1644, Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, n’a que 22 ans. Si sa troupe fait rire sur les scènes parisiennes, l’artiste est criblé de dettes et il s’entête par ailleurs à monter des tragédies dans lesquelles il est indiscutablement mauvais. Jeté en prison à cause de certains créanciers impatients, le jeune Molière disparaît. C’est à partir de cette réalité que le scénariste Laurent Tirard, accompagné de son ami Grégoire Vigneron vont imaginer l’histoire de cette disparition. Les deux coscénaristes expliquent ce choix en affirmant (d’après leurs recherches et les compilations de plusieurs biographies de Molière) que c’est après cette disparition, qui a duré notamment plusieurs mois, que le célèbre comédien et auteur a pris son véritable envol. « De ce mystère, de cette absence, avoue Laurent Tirard, nous avons décidé de faire le cœur du film. » Il ne s’agit pas là d’une simple biographie. Mais l’approche cinématographique n’est pas nouvelle. À partir de la réalité, une fiction est construite tout en opérant des allers-retours dans cette même réalité. Ces manipulations de scénario rappellent sans aucun doute le Shakspeare in Love de John Madden en 1995, où le dramaturge anglais devenait lui-même héros de sa pièce, le film n’en demeure pas moins plaisant, rapide et surtout intelligent. Si la trame s’étoffe de textes empruntés aux innombrables pièces de théâtre de Molière, Le bourgeois gentilhomme, Les fourberies de Scapin, Tartuffe, elle introduit par ailleurs certains caractères principaux que le comédien a su rendre universels. Ainsi Fabrice Luchini deviendra Mr. Jourdain, Edouard Baer Dorante et Romain Duris se transformera en dévot. Portée à bout de bras par de très bons comédiens passionnés, qui manipulent le verbe avec « jouissance », réussissant ainsi à véhiculer cette passion au public, l’œuvre de Laurent Tirard (auteur de Mensonges et trahisons et plus si affinités) puise dans l’art universel et le rend à nouveau populaire. Comprendre par là : à portée de tous. grand cinéma abc, cinémacity, empire sofil/sodeco/galaxy, espace Flyboys, de Tony Bill Avec James Franco et Jean Reno. Ce film suit le destin de l’escadrille Lafayette, nommée ainsi en hommage au général Lafayette venu aider l’armée américaine pendant la guerre d’indépendance des États-Unis. Elle était constituée de jeunes soldats américains qui se sont portés volontaires pour épauler l’armée française durant la Première Guerre mondiale avant que l’Amérique n’ait intégré le combat. À l’occasion, un mémorial a été érigé dans les Hauts-de-Seine en hommage à ces soixante-huit pilotes tués de l’escadrille. C’est aussi l’histoire des premiers avions de guerre qui sont à eux seuls des personnages principaux du film. Le réalisateur Tony Bill, passionné d’aviation et pilotant des avions dès l’âge de quatorze ans, a voulu rendre hommage aux premiers aéroplanes. Étant également un passionné d’histoire, le sujet s’est imposé tout seul à lui. Si les ballets aériens et les cascades à couper le souffle méritent le détour, le scénario pêche par contre de trop de banalité, de prévisibilité et de platitude. Les scènes en altitude tournées en caméra numérique parfaitement adaptée à ces prises de vues semblent avoir été exagérément exploitées par rapport au reste du film qui demeure faible. Dommage. concorde, zouk, abraj, grand cinéma abc
Molière, de Laurent Tirard
Avec Romain Duris, Fabrice Luchini, Edouard Baer et Laura Morante.
En 1644, Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, n’a que 22 ans. Si sa troupe fait rire sur les scènes parisiennes, l’artiste est criblé de dettes et il s’entête par ailleurs à monter des tragédies dans lesquelles il est indiscutablement mauvais. Jeté en prison à cause de certains...