Un Centre de formation aux accidents traumatologiques sera bientôt établi à Beyrouth

Un Centre de formation aux accidents traumatologiques destiné à former notamment les médecins libanais et irakiens et ceux de la région sera prochainement établi à Beyrouth, sous l’égide de l’ordre des médecins du Liban et avec l’aide des Pays-Bas qui ont, à leur actif, une importante expérience dans le domaine. Il s’agit de l’une des principales recommandations du congrès sur « Les avancées dans la prise en charge des accidents traumatiques » organisé ce week-end à Beyrouth par l’Association des médecins en Irak avec la collaboration de l’ordre des médecins du Liban. Quelque 141 chirurgiens irakiens ont pris part aux travaux du congrès axés sur neuf sujets : les systèmes de prise en charge des accidents traumatologiques, les principes généraux dans la prise en charge des patients sévèrement blessés, les blessures abdominales, les fractures et autres problèmes orthopédiques, les blessures de la tête et du cou, les problèmes cardio-vasculaires et les traumas du thorax, la chirurgie plastique, l’expérience irakienne dans la prise en charge des accidents traumatologiques, les effets psychologiques de la guerre sur les enfants irakiens et les problèmes post-traumatiques. Les conférenciers venaient principalement du Liban, des Émirats arabes unis, du Qatar, des Pays-Bas et de la France. « Les thèmes abordés sont d’actualité et sont en relation étroite avec les besoins pressants du citoyen irakien », a expliqué le président de l’Association des médecins en Irak, le Dr Nazem Abdel Hamid, au cours d’une conférence de presse tenue hier à la Maison du médecin, à l’occasion de la clôture du congrès. « En Irak, nous nous affrontons au quotidien à de nombreux cas liés à des accidents traumatologiques, a-t-il poursuivi. Nous estimons que ces cas doivent être traités le plus rapidement possible. Néanmoins, les moyens disponibles actuellement dans les hôpitaux et dans les centres médicaux en Irak sont en deçà des critères requis. En tant qu’Association des médecins en Irak, nous œuvrons donc à trouver des moyens pour améliorer les compétences des praticiens. » Et le Dr Abdel Hamid de noter que l’Irak compte plus de 600 000 victimes d’accidents traumatologiques. « Le nombre augmente sans cesse, déplore-t-il. Le problème que nous rencontrons actuellement est celui d’obtenir un visa aux malades pour qu’ils puissent aller recevoir des soins dans des pays qui avaient déjà accepté de les recevoir dans leurs hôpitaux. » De son côté, le Dr Georges Aftimos, président de l’ordre des médecins du Liban, a souligné que « l’ordre est ouvert à toute rencontre scientifique », notamment lorsqu’il s’agit de trouver des moyens pour « faire face aux défis du siècle tant au niveau scientifique que social ».