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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Un traître, moi ? Si le fait de condamner la pose de câbles téléphoniques par le Hezbollah équivaut à être traité d’agent israélien par M. Sleiman Frangié, alors, oui je le suis. Je le suis comme je l’ai été quand j’ai appelé, en l’an 2000, au déploiement de l’armée libanaise à la frontière sud. À l’époque, le même orchestre nous avait accusés de traîtrise ! Donc, je suis traître comme je l’ai été quand j’ai réagi favorablement avec mes camarades aux appels successifs de Bkerké, quand nous avons tous été recevoir le patriarche, rentrant des États-Unis. Comme après toute manifestation à l’USJ qui appelait à l’évacuation de l’occupant syrien et de ses agents. Et quand j’ai manifesté en novembre 2004 au musée, avec mes ex-camarades du CPL, pour l’application de la résolution onusienne n° 1559… Et quand nous avons campé des semaines durant lors ce qu’il est convenu d’appeler la révolution du Cèdre. Actuellement, et heureusement pour eux, mes ex-camarades de lutte ont droit à une attestation de nationalisme et de bonne conduite de la part de M. Frangié… Quant à moi, je n’ai pas changé. Je suis toujours un traître, selon lui. Camille MOURANI Richesse du passé Orient, Levant, Phénicie, Liban. Autant de mots magiques qui évoquent des contrées merveilleuses. Terre à la beauté indescriptible, chante le Cantique des cantiques. Ou encore : il est beau comme le Liban. Ce pays tel que nous ne le connaissons n’a connu sa délimitation qu’en 1920, grâce à des patriotes qui, à l’époque, n’étaient pas divisés entre loyalistes et opposants et qui ont pu, après avoir adopté l’hymne national – écrit par le chrétien Saïd Nakhlé et mis en musique par le musulman Wadih Sabra,en 1926 –, fonder le noyau d’un État. L’année 1927 sera donc celle de la déclaration du Grand-Liban indépendant de la Syrie, et la première série de timbres émise portera le nom de notre pays. Si la laïcité et le désarmement sont devenus de nos jours des sujets tabous qui divisent les Libanais, à l’époque ils avaient trouvé leur application pratique. Ainsi, dans L’Orient du 19 octobre 1927, on pouvait apprendre que cheikh Mohammad el-Jisr venait d’être élu au second tour président de l’Assemblée par 21 voix contre 18 au docteur Ayoub Tabet. Quant au désarmement, grâce à l’autorité française de l’époque, un arrêté  n° 780 permettait  le ramassage des armes dans les plus brefs délais. Ainsi naquit le Liban moderne. Tirons les leçons du passé pour  sauver le patrimoine par respect pour l’âme de ceux qui l’ont instauré, car l’histoire ne pardonne pas. Antoine SABBAGHA À M. Boutros Harb Depuis fort longtemps, je vous entends discourir au Parlement, ou encore lors de colloques télévisés. Votre propos est toujours empreint de sagesse, de logique, de simplicité, en un mot : d’éloquence. Éloquence politique, patriotique, éclectique, porteuse d’espoir, de raison et de générosité à l’égard du Parlement et du peuple libanais, émanant d’une personne éminemment humaine, juste et loyale. Loyale dans sa vie sociale, dans sa vie publique, dans sa vie familiale, sans parti pris, sans condamnation arbitraire et sans duplicité. Ce loyalisme est un exemple pour tous les parlementaires qui siègent avec vous et qui, en leur for intérieur, vous apprécient, tout comme le peuple. Pour toutes ces raisons, on ne peut que rendre hommage aux parlementaires qui devront se décider à vous élire comme président de la République, en sachant qu’ainsi ils voteront pour la nation et non pour la partition. Sylvain THOMAS NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Un traître, moi ?

Si le fait de condamner la pose de câbles téléphoniques par le Hezbollah équivaut à être traité d’agent israélien par M. Sleiman Frangié, alors, oui je le suis. Je le suis comme je l’ai été quand j’ai appelé, en l’an 2000, au déploiement de l’armée libanaise à la frontière sud. À l’époque, le même orchestre nous avait accusés de...