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USA - Fred Thompson est fort d’une réputation de « dur à cuire » Un acteur entre dans la course présidentielle et secoue le camp républicain

L’entrée annoncée dans la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle de novembre 2008 du populaire acteur Fred Thompson bouleverse la donne dans le camp républicain, inquiet de l’avance prise dans les sondages par les démocrates. Depuis mars, l’acteur et ex-sénateur républicain du Tennessee (Sud) faisait durer le suspens. Jeudi, il a annoncé qu’il officialiserait le 6 septembre sa candidature à la présidence des États-Unis. Maintenant, « tout le monde attend de voir s’il peut répondre aux attentes », résume Ken Duberstein, ancien chef de cabinet de Ronald Reagan qui fut également acteur et qui reste l’icône des républicains. Fred Thompson, 65 ans, a toujours cultivé l’imbrication de ses carrières de comédien et de politicien, en interprétant des rôles de magistrats défenseurs impitoyables de la loi et l’ordre, chef de la CIA et autres personnages de pouvoir. Sa candidature intervient alors qu’aucun des huit autres prétendants républicains à la Maison-Blanche n’a réussi à s’imposer et que les principaux prétendants démocrates – Hillary Clinton, Barack Obama ou John Edwards – devancent dans les intentions de vote tous les candidats républicains. Parmi eux, l’ancien maire de New York Rudy Giuliani est critiqué par une partie de l’électorat républicain qui lui reproche son soutien au droit à l’avortement, ses positions en faveur de la limitation du droit du port d’armes et son attitude bienveillante à l’égard des homosexuels. L’ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney est également jugé peu fiable par les plus conservateurs du parti, notamment ceux issus de la droite chrétienne évangéliste. Mormon opposé à l’avortement et au mariage homosexuel, Mitt Romney s’était toutefois bien gardé, quand il était gouverneur, de mettre un frein à ce droit à l’avortement, lui reprochent ses adversaires. Le sénateur de l’Arizona John McCain, adversaire malheureux de George W. Bush lors des primaires républicaines de 2000, accumule de son côté les handicaps et, selon des médias américains, pourrait même être contraint de quitter précipitamment la course. À 71 ans – il en aura 72 en novembre 2007 –, il peine à recueillir des fonds et a sabordé en partie, faute d’argent, son équipe de campagne. Il ne parvient pas à décoller dans les sondages et n’a pas réussi à gagner le cœur des conservateurs qui lui reprochent d’avoir soutenu un plan visant à régulariser les immigrés clandestins, rejeté par le Congrès. Au contraire de ses concurrents, Fred Thompson a tout pour plaire aux conservateurs faiseurs de rois au sein du parti républicain. Pour des millions d’Américains, le visage du candidat potentiel évoque d’abord Arthur Branch, l’impitoyable procureur de New York dans la série télévisée à succès New York District. Fred Thompson compte développer les thèmes de la sécurité nationale, de la discipline fiscale et d’un désir de revenir aux fondements des principes républicains : fermeté sur l’immigration, rôle restreint du gouvernement. Fort de sa réputation de « dur à cuire », il devrait « faire campagne uniquement sur son image », estime Martin Kaplan, un directeur de recherche à l’université USC de Californie. Les choses pourraient toutefois s’envenimer. Avocat et lobbyiste, M. Thompson a compté parmi ses clients une société défendant le droit à l’avortement, ont déjà rappelé plusieurs journaux. Ses conseillers ne se montrent cependant pas inquiets. « Si nous survivons aux trente premiers jours, nous gagnerons », a assuré l’un d’entre eux au Washington Post.
L’entrée annoncée dans la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle de novembre 2008 du populaire acteur Fred Thompson bouleverse la donne dans le camp républicain, inquiet de l’avance prise dans les sondages par les démocrates.
Depuis mars, l’acteur et ex-sénateur républicain du Tennessee (Sud) faisait durer le suspens. Jeudi, il a annoncé qu’il...