Les lecteurs ont voix au chapitre

« Inchallah », « boukra », « maa’leich » Les peuples asservis sont ceux qui rendent « l’autre » responsable de leur condition humaine, refusant d’assumer leur responsabilité commune. Ils sont ceux qui ne font pas le moindre effort pour se libérer, ceux qui rendent la providence responsable de leur destin d’homme. Ils la supplient par un simple « inchallah », une expression qui signifie beaucoup de choses, d’abord et surtout qu’ils ne comptent que sur Dieu afin qu’Il modèle leur vécu. Ils ne se contentent pas de lui demander de leur donner force et courage pour résister, ainsi que la foi et l’espoir. Ils lui demandent de se substituer à eux, de travailler pour eux. Les peuples asservis sont aussi ceux qui refoulent leurs désirs vers ce « boukra » incertain et si lointain. Lorsqu’il n’y aura plus personne pour tenir le flambeau qui ne brûle que les plaies profondes, lorsque les justes auront défilé dans une interminable valse sanglante. La peur les empêche de dépasser la fatalité et les erreurs, dans un instant de raison, loin des passions. Ils sont ceux qui font semblant d’écouter au sein d’un brouhaha qui noie leur vie de chants de morts et de défaite. Les peuples asservis sont ceux qui accueillent avec insouciance la défaite et la honte. Ils haussent un peu les épaules et soupirent un petit « maa’leich ». Ils sont ceux qui ne comprennent pas, lorsque le mal frappe, que rien, plus rien ne sera comme avant. Les chrétiens du Liban ont agi comme ces peuples asservis pour des raisons diverses, durant l’occupation. Mais ce qui pouvait, autrefois, se justifier est injustifiable aujourd’hui. Nay GHANEM Merci à l’Amérique Je veux remercier les USA pour le généreux don qu’ils viennent de faire à l’armée libanaise : 130 Humvee ! Cela va très certainement aider nos soldats dans la bataille héroïque qu’ils livrent à Nahr el-Bared. Messieurs les Américains, pour gagner une guerre (ce que vous n’avez pas réussi depuis longtemps), l’armée a besoin de munitions, beaucoup de munitions, d’un équipement moderne, de canons, de gilets pare-balles, etc. Les Humvee, c’est pour parader après la bataille et non pour mener une bataille comme celle que l’armée libanaise est en train de mener dans le camp de Nahr el-Bared. Vous voulez nous aider ? Merci déjà de ne pas nous prendre pour des imbéciles et d’assumer vos déclarations sur « le partenariat stratégique entre le Liban et les États-Unis ». Cyril JABRE Pourquoi ?... Pourquoi les familles de Fateh el-Islam doivent-elles quitter le pays avec un « Bonjour » et un « Au revoir » alors que les familles libanaises de l’Armée du Liban-Sud (ALS) doivent rester en Israël sans pouvoir retourner dans leur propre pays dignement et avec humanité ? Zaïm G. BOUSTANY L’exemple de l’armée Émue après avoir vu l’exposition de M. G. Zeeni à l’Unesco en hommage aux soldats martyrs tombés pour le Liban, je voudrai dire à ceux-là : merci ! Merci soldats pour votre courage, votre dévouement, votre abnégation, mais surtout merci pour l’espoir que vous nous apportez. Espoir parce que vous, hommes d’action, êtes soudés au service d’une même cause, combattant le sectarisme, malgré vos différences communautaires. Vous êtes l’exemple pour un Liban viable, car au-delà de toute corruption et autres manipulations et bassesses, vous êtes restés unis, ensemble, libanais œuvrant pour tous les Libanais sans distinction et pour le Liban. Vous êtes l’exemple à suivre. Hind KADDOURA