Changes et Bourses La Bourse de Beyrouth tirée vers le haut par Solidere et les banques Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth a poursuivi son léger mouvement ascensionnel du début de la semaine tout en restant dans le flou quant aux conséquences de la crise politique sur le climat d’investissement dans le pays. Certains opérateurs sont restés à l’écart du marché tout en continuant de surveiller les nouvelles relatives à la présidentielle ou en provenance du front de Nahr el-Bared dans l’espoir qu’elles leur apportent un soulagement quelconque. D’autres, vivant « au jour le jour » en l’absence de visibilité sur le marché, ont procédé à une chasse aux bonnes affaires mais d’une façon très sélective, permettant à certaines valeurs de s’apprécier quoique légèrement. C’est dans ce contexte que les actions A et B de Solidere sont parvenues à gagner hier 0,13 % et 0,59 % respectivement ainsi que les certificats GDR de la Bank Audi (+0,34 %) et de la BLOM Bank (+0,15 %) dans le compartiment des bancaires. Par ailleurs, on a relevé la baisse de 0,88 % des actions du cimentier Holcim aux industrielles, et la stabilité des parts du Beirut Preferred Fund à 98 $ sur le Junior Market. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises s’est inscrit en nouvelle hausse de 1,05 point ou 0,09 % à 1 172,90 points, après un plus haut 1 173,31 points et un plus bas à 1 170,80 points. Mais ce mouvement ne s’est guère accompagné d’activité car il s’est produit dans des volumes très minces, ne dépassant pas au total la négociation de 15 074 titres d’une valeur de 460 971 $, dont 11 005 actions A et B de Solidere d’une valeur de 167 162 $. Sur le marché des changes et à la veille de l’échéance mensuelle d’août, le dollar est resté coincé dans la même fourchette comprise entre 1 513,75 et 1 514,25 LL, dans des échanges très minces en raison du net ralentissement du mouvement de l’offre et de la demande en cette monnaie. Les Bourses attendent le discours de Bernanke À l’étranger, les Bourses européennes ont conforté leur rebond, profitant d’un regain de confiance des investisseurs au lendemain de la publication d’une lettre du président de la Fed, Ben Bernanke, à un sénateur US évoquant la possibilité d’un assouplissement monétaire aux États-Unis pour permettre à leur économie d’absorber les turbulences financières de la crise de l’immobilier. En outre, la publication hier par plusieurs sociétés et banques de bons résultats trimestriels a également soutenu la tendance. Mais cela reste un simple rebond qui ne préjuge en rien d’un changement de tendance car la crise du crédit n’est pas terminée comme en témoigne l’évolution contrastée de la Bourse de New York qui a renoué avec la baisse à la veille d’un discours très attendu aujourd’hui du président de la Fed sur l’orientation des taux US. Dans cette attente aussi, l’euro s’est replié face au dollar.