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Lifestyle - Insolite

Igloo avec spa et sauna, ou la vie d’un eskimo de luxe en Suisse

Non loin des palaces cinq étoiles de la station ultrachic de Davos, l'hôtel perché à 2600 m d'altitude permet de se mettre dans la peau d'un eskimo par -20°C, le confort d'un sauna et spa en plus.
Nichée en plein milieu du domaine skiable de Davos, village réputé pour sa clientèle haut de gamme et son Forum économique annuel, la quinzaine d'igloos n'a que peu de similitudes avec ses ancêtres polaires. Et le complexe ressemble plutôt à une succession de grottes néolithiques, reliées entre elles par de longs tunnels. « Construire de façon traditionnelle nous aurait pris tout l'hiver », explique Alexander Lau, l'un des guides du village. « Nous avons monté le complexe en cinq semaines en gonflant des ballons géants qui ont été ensuite enneigés », précise ce fan de snowboard, au visage tanné par le soleil. Les ballons ensevelis grâce à des engins mécaniques sont dégonflés une fois la neige durcie, laissant apparaître des chambres, bar, restaurant, salle de conférence et installations sanitaires.
À l'intérieur, un confortable -5°C accueille un petit groupe téméraire de quatre couples suisses venus tenter l'aventure, pour une nuit. « Je m'attendais à tout, sauf à ça », raconte Marc, à qui sa femme Sara a offert ce séjour. « Je suis étonné par la beauté des décorations et la taille des salles, jamais je n'aurais pensé qu'on puisse construire des igloos aussi grands », s'étonne-t-il, assis sur une banquette taillée à coup de tronçonneuse dans la neige et recouverte de peaux de chamois.
L'aventure a commencé par un pari en 1995. Adrian Günter s'était juré d'être le premier sur les pistes grâce à un igloo construit au bord des pentes. Au fil des ans, l'affaire est devenue une lucrative entreprise. Plus de 13 ans après le premier spécimen, M. Günter est le patron satisfait d'Iglu-Dorf, qui prospère grâce à quatre filiales en Suisse, une en Allemagne, et cette année pour la première fois en Andorre. L'hiver dernier, quelque 9 000 personnes ont passé une nuit dans l'un de ces igloos, au confort sommaire (119 euros), ou dans une des suites « romantiques » (339 euros), décorées de bougies, de gravures sur les voûtes, de peaux de bêtes, équipées d'un spa privé et... luxe suprême, de toilettes.
Alors que le vent souffle sans interruption à l'extérieur, les derniers visiteurs quittent le bar ou le sauna pour rejoindre leur igloos respectifs, pour se blottir au fond des sacs de couchages, « certifiés -50°C », précise Alexander Lau.
Le lendemain matin apparaissent les premiers clients après une nuit glaciale. « Je n'ai pas réussi à m'endormir », confesse Conny, la mine fatiguée. Son mari, Fredi, se réjouit de son côté de sa « très bonne nuit ».
Le froid et le confort précaire ne semble pas pour autant calmer les ardeurs des amateurs de vacances extrêmes. « La demande pour nos séjours en igloo est croissante », affirme le responsable du site de Davos, Jorn Grundmann. Preuve de cet engouement, les igloos de luxe suisses pourraient bientôt être disponibles dans la station de ski russe de Sotchi, sur les rives de la mer Noire.
Nichée en plein milieu du domaine skiable de Davos, village réputé pour sa clientèle haut de gamme et son Forum économique annuel, la quinzaine d'igloos n'a que peu de similitudes avec ses ancêtres polaires. Et le complexe ressemble plutôt à une succession de grottes néolithiques, reliées entre elles par de longs tunnels....
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