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Une inefficacité prouvée par les « Blind Tests »

Les marques les plus courantes sont : Quadro Tracker, Mole, Sniffex, DKL, Lifeguard et Alpha6. Aux États-Unis, un nombre important de poursuites judiciaires ont été intentées à l’encontre des sociétés qui fabriquent ce type de matériel. Tous ces modèles fonctionnent selon un système plus ou moins similaire : un boîtier en plastique, une antenne, des éléments magnétiques et parfois un circuit électrique. Dans la littérature qui figure sur le Web, les experts confirment l’inefficacité de ce matériel lorsqu’un « Blind Test » est effectué. Pour que le test se solde par un résultat positif, il faut impérativement que la personne en train de l’effectuer sache au préalable qu’un explosif a été placé dans l’immeuble ou le lieu qu’elle est en train de contrôler. Sinon, même si de grandes quantités de matières explosives ont été cachées, il est quasiment impossible de les détecter. Sur un site intitulé Sniffex explosive detector test & review, l’auteur souligne que le détecteur de type Sniffex n’utilise « ni batterie ni aucune autre source d’énergie. Il fonctionne grâce au champ électrique humain, qu’il utilise comme une antenne. Cela n’a aucun sens dans le domaine scientifique ». Partant de là, soutenir que Sniffex « est capable de localiser la plupart des explosifs sur un rayon d’environ un mètre » est totalement irréaliste. De nombreuses vidéos existent sur le site et l’auteur démontre sur 13 pages l’inefficacité de ce système de détection. La société qui fabrique le détecteur Quadro Tracker et qui est basée aux États-Unis a été incriminée le 21 août 1993 par un grand jury fédéral à Beaumont, comme l’indique le Washington Post dans son édition du 23 août 1996. Ainsi, la Quadro Corporation et quatre de ses hauts responsables ont été accusés de « fraude et complot dans le but de faire de la publicité à du matériel vendu entre mars 1993 et janvier 1996 ». Le FBI avait auparavant entamé une enquête sur le produit. Les examens en laboratoire avaient démontré que ce détecteur n’était rien de plus qu’une simple boîte en plastique. Le juge ayant rendu le verdict, Thad Heartfield, avait d’ailleurs écrit dans son rapport : « Aucun des tests d’efficacité conduits par les témoins ne démontrent que le matériel Quadro est capable de repérer des objets explosifs, sauf par simple chance. » Pis encore, le juge a fait valoir que l’utilisateur du Quadro « doit absolument se fonder, non pas sur la science, mais sur la croyance que cet objet marche ». « La cour estime que les défendeurs ne connaissent aucune base scientifique sur laquelle ils peuvent se fonder pour prouver que ce matériel est réellement opérationnel », ajoute le rapport. Au Liban, une société de sécurité privée a elle aussi entrepris d’effectuer un « Blind Test » pour s’assurer de la véracité de ces allégations. « Nous avons effectué le test avec trois officiers. Nous avons installé dans une salle quatre boîtes. Trois d’entre elles étaient vides, seule une contenait de la dynamite. À deux mètres de distance, un des officiers se tenait, muni de l’antenne. Le résultat a été négatif. Juste avant, nous avions effectué le même test, qui s’était avéré concluant uniquement parce que la personne qui tenait l’antenne savait ou se trouvait la dynamite, et que nous l’avions placée en sa présence », indique le responsable de cette société. « Le mécanisme de cette boîte est simple. Il s’agit d’une boîte et d’une antenne, ainsi que d’un système magnétique. Dans la version la plus sophistiquée, elle contient aussi un circuit électrique. Elle réagit lorsque l’individu qui la tient est stressé ou lorsqu’il sait où se trouve la charge qu’il cherche. C’est pourquoi dans le premier test effectué, l’antenne a réagi. L’officier savait ou se trouvait la charge, et avait vu que nous la placions. Cette antenne réagit avec l’électricité statique du corps. Un détecteur sert à dire si oui ou non il y a un engin explosif. Si l’antenne est en contact direct avec l’engin, elle risque de réagir. Mais il faut garder à l’esprit que même sans matériel de détection, un homme a 23% de chance de trouver le lieu où se cache un explosif si on l’informe que celui-ci a bel et bien été placé dans un lieu donné, sans plus de précision, comme dans l’exemple des boîtes. Si nous avions dit à l’officier qu’il y avait de la dynamite cachée dans l’une des boîtes, il aurait eu donc 23% de chance de la trouver sans détecteur », explique-t-il.
Les marques les plus courantes sont : Quadro Tracker, Mole, Sniffex, DKL, Lifeguard et Alpha6. Aux États-Unis, un nombre important de poursuites judiciaires ont été intentées à l’encontre des sociétés qui fabriquent ce type de matériel.
Tous ces modèles fonctionnent selon un système plus ou moins similaire : un boîtier en plastique, une antenne, des éléments magnétiques et...