Le derby arrive-t-il au pire moment pour L’OL ?

L’Olympique lyonnais, qui reste sur deux défaites en Ligue 1 à Toulouse (1-0) et Lorient (2-1), devra se protéger de ses propres doutes lors du derby face à Saint-Étienne demain à Gerland, pour la 5e journée, mais gare, tout de même, au coup de griffe du Lyon blessé. Les moins - L’effectif. Il est décimé par les indisponibilités de Grégory Coupet et Cris, mais aussi celle de Patrick Muller qui ne sera pas rétabli demain. Hatem Ben Arfa, touché à Lorient, est à son tour blessé. Le défenseur central brésilien, Anderson Cleber (Benfica), vient de signer pour remplacer Cris, mais à court d’entraînement collectif, il n’est pas encore opérationnel. Enfin, le groupe reste à compléter avec le recrutement d’ici au 31 août d’un attaquant. - Le système de jeu. Handicapé par les absences de cadres, le nouvel entraîneur Alain Perrin peine à imposer ses idées et notamment un 4-4-2 semblant inadapté à l’effectif. Le replacement défensif est insuffisant, et l’équipe, en quête de repères, est fragilisée. - Préparation. L’OL reste en phase de préparation afin d’avoir un premier pic de forme en septembre pour la Ligue des champions. Les saisons précédentes, les matches des Lyonnais en août n’ont pas tous été très bons malgré des résultats positifs l’an dernier. - Juninho. Le Brésilien, blessé au mois de juillet, n’avait pas joué la Coupe de la paix en Corée du Sud. Il souffre d’un déficit de préparation et n’est pas encore en forme, d’autant que son positionnement dans un 4-4-2 fait débat. Un comble pour le meneur de jeu qui a accepté de reprendre le capitanat, sans doute sur l’insistance de Jean-Michel Aulas. Il avait rendu le brassard cet été après un litige par voie de presse avec Sidney Govou, qui remettait en cause son rôle dans l’équipe. Par ailleurs, avec la transition d’une génération à une autre, son aura dans l’effectif n’est plus la même. - Supporteurs. Une défaite, qui serait la troisième consécutive, qui plus est à Gerland, aurait des conséquences particulièrement néfastes auprès des supporteurs les plus fanatiques de l’OL. Ceux-ci sont venus hier mettre la pression aux joueurs à l’entraînement après une préparation du match dans l’indifférence à Lyon, comme à Saint-Étienne, durant la première moitié de la semaine. Figure de l’équipe lyonnaise dans les années 60-70, Fleury Di Nallo avait l’habitude de dire : « Si nous gagnions le derby à l’automne, le public nous pardonnerait tout et nous laisserait tranquilles jusqu’en décembre. » Les plus - Réaction. Rien de tel qu’un grand match pour se remobiliser. « Il arrive au très bon moment. Le match va remobiliser toutes les énergies », affirme Jean-Michel Aulas. En 1969, l’AS Saint-Étienne, alors au sommet du football français, connaissait une mauvaise passe dont espérait bien profiter l’OL. Au final, lors du derby joué à Gerland, les Verts avaient gagné 7-1. Lyon peut-il faire de même à son tour ? - Problèmes résolus. Sylvain Wiltord est enfin parti à Rennes alors que Fred va rester. Le gardien Frédéric Roux et Anderson ont signé. Par ailleurs, Sidney Govou devrait faire sa rentrée après une blessure, tout comme Kim Kallstrum, exclu à Toulouse, qui a purgé sa suspension. L’OL trouve progressivement des solutions à certains de ses soucis. - Les Verts. Les difficultés de l’OL suscitent une formidable attente auprès des supporteurs de l’ASSE, plus que les résultats eux-mêmes de l’équipe stéphanoise qui reste sur deux matches sans but. La pression populaire sur les Verts, 9e, peut avoir un effet d’inhibition dont Lyon, 12e (avec un match en moins), pourrait profiter. L’entraîneur stéphanois, Laurent Roussey, craint « un match piège ». « L’OL aura une réelle volonté de s’en sortir », dit-il.