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Un peu plus de... Quand vient la fin de l’été

Nous sommes le 25 août, la fin de l’été semble proche et pourtant le soleil brille encore. Les Libanais vont encore profiter pendant un petit mois des joies de la plage et de la montagne. Ils vont écumer les boîtes de nuit et continuer à rire et danser jusqu’à la fin septembre… si tout va bien. Un grand nombre de lecteurs de L’Orient-Le jour sont encore à la montagne, entre Faraya et Baabdate, au Kesrouan ou aux Cèdres. Le temps y est plus frais et les enfants adorent. Et comme les gens qui sont aux quatre coins du Liban sont en fait les enfants d’hier, aujourd’hui parents de petits enfants ou d’adolescents branchés, ils se posent des questions. Ils regardent leur progéniture grandir, presque comme eux. Presque, parce que les choses ont changé. Hier, on se retrouvait chez Mansour pour manger un sandwich, aujourd’hui c’est toujours le mini-supermarket de Faraya qui est le point de rencontre des jeunes ados. Sauf que maintenant, ils arrivent au volant d’un quad, Rihanna à fond dans leur I-Pod. Sauf que… Même quand on a trente ans aujourd’hui, soit une quinzaine d’années de plus seulement que les adolescents libanais, on a cette étrange impression qu’un monde nous sépare. Un fossé immense. Pourtant, nous aussi on écoute comme eux Mika, Justin Timberlake, David Guetta ou Justice. Mais le gap est immense. On entendrait presque la voix de nos parents sortir de notre bouche. C’est effrayant ! Le fossé est plus important entre nous et les jeunes, qu’entre nous et nos parents… Quelle horreur. Et finalement, on y repense. Pourquoi a-t-on cette étrange impression de décalage ? Pourquoi sommes-nous inquiets devant cette nouvelle jeunesse qui s’éclate jusqu’à pas d’heure lors des concerts de Tiesto et autres Paul Oakenfold ? C’est juste qu’avoir 15 ans en 1987 et 15 ans en 2007, ce n’est pas la même chose. C’est vrai que nous n’avions pas de cellulaire ni de Nintendo, mais comment aurions-nous fait si nous avions eu 15 ans là, maintenant. Comment auraient réagi nos parents ? Aurions-nous eu la permission de conduire un quad ? Aurions-nous eu un I-Pod, Internet en continu ? Aurions-nous arboré un piercing au nombril ? Comment pouvons-nous le savoir… Ces jeunes adolescents sont-ils tellement différents ? Est-ce qu’ils jouent au Docteur Maboul, au Cluedo, au Monopoly ? Eh bien, oui. Ils jouent à ces jeux-là. Il suffit d’ouvrir leurs armoires pour se rendre compte qu’il y a des choses qui ne se perdent pas. C’est rassurant… Ce qui a été perdu, ce sont tout simplement les choses désuètes. C’est plus drôle de jouer avec une WII qu’avec une ancienne console Atari. Et on les comprend. La PS3 a remplacé le Donkey Kong, le baladeur MP3 a supplanté le bon vieux Walkman à K7, la vodka Redbull marche mieux que le whisky coke (si, ils boivent de l’alcool, comme nous avant eux), les SMS et e-mails ont remplacé les lettres, que le cellulaire est plus rapide que cette ligne qu’on attendait le téléphone coincé entre l’épaule et la tête, que le câble est plus sympa que cette foutue chaîne de télé qu’on essayait de capter en tournant l’antenne placée sous le téléviseur, Vanessa Paradis est toujours là, comme U2, Indochine ou Madonna, et ce sont les Winks qui remplissent le cœur des petites filles comme autrefois Candy l’a fait…
Nous sommes le 25 août, la fin de l’été semble proche et pourtant le soleil brille encore. Les Libanais vont encore profiter pendant un petit mois des joies de la plage et de la montagne. Ils vont écumer les boîtes de nuit et continuer à rire et danser jusqu’à la fin septembre… si tout va bien. Un grand nombre de lecteurs de L’Orient-Le jour sont encore à la montagne,...