Changes et Bourses La Bourse de Beyrouth en nouvelle baisse dans un marché terne Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth est restée insensible aux nouvelles faisant état d’une reprise de l’initiative française en vue de rétablir le dialogue rompu entre les protagonistes libanais au sujet de la présidentielle. Selon des représentants de courtiers, la communauté boursière ne semble pas encore rassurée par cette mission conciliatrice de la diplomatie française au vu et au su de la poursuite des attaques acerbes entre les partisans de la majorité au pouvoir et l’opposition. Dans ce contexte, toujours sombre, aucun opérateur ne paraissait encore prêt à spéculer sur une amélioration de l’environnement politique dont dépend largement le climat d’investissement dans le pays. En effet, Solidere, qui est considérée comme étant le baromètre de confiance du marché libanais des valeurs mobilières, a continué de fluctuer étroitement dans les deux sens, témoignant de l’hésitation de la tendance. Les actions A de cette société ont perdu ainsi 0,71 % contrairement à ses actions B qui ont légèrement avancé de 0,06 %. Les principaux groupes bancaires étaient franchement orientés vers le bas à l’exception des actions prioritaires de la Byblos Bank qui se sont maintenues à 1,78 $. C’est ainsi que les certificats GDR de la Bank Audi et ceux de la BLOM Bank ont lâché 0,51 % et 0,30 % respectivement. Cela étant, l’indice BLOM des valeurs libanaises a dû osciller entre un plus haut à 1 172,00 points et un plus bas à 1 168,99 points avant de terminer à 1 169,48 points, en baisse de 2,22 points ou 0,19 % sur la veille, dans des volumes toujours médiocres ne dépassant pas au total 16 019 titres d’une valeur de 212 421 $, dont 10 289 actions A et B de Solidere d’une valeur de 156 993 $. Sur le marché libanais des changes, on a relevé un certain regain de la demande en dollar en l’absence d’une offre correspondante, ce qui a incité la BDL à le vendre au haut de sa fourchette d’intervention, soit à 1 514 LL pour préserver l’équilibre entre l’offre et la demande. Il a continué ainsi de fluctuer dans les opérations interbancaires entre 1 513,75 et 1 514,25 LL, mais dans des volumes toujours faibles. Les Bourses mondiales érodent leurs gains Après être restées en nette hausse depuis le début de la semaine, les Bourses européennes ont ralenti leur mouvement ascensionnel hier, alors que la crise de l’immobilier US ne donnait pas de signes d’amélioration et pouvait plonger l’économie mondiale dans la récession. Les gérants de portefeuilles ont donc préféré rester à l’écart pour mieux apprécier les conséquences de cette crise qui secoue les marchés du crédit depuis la mi-juillet. De son côté, la Bourse de New York est repartie en baisse sur des prises de bénéfices, l’injection par la Fed de 17,25 milliards de $ hier a peu fait réagir le marché. L’euro s’est encore apprécié face au dollar dans la perspective d’une prochaine hausse de son loyer.