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Les ravisseurs réclament la libération de « prisonniers innocents » Une Allemande, enlevée samedi, apparaît dans une vidéo sur une télévision afghane

L’Allemande enlevée en plein centre de Kaboul est apparue dimanche, 24 heures environ après son enlèvement, dans une vidéo diffusée par une chaîne de télévision afghane, et ses ravisseurs ont réclamé la libération de « prisonniers innocents » en échange de la sienne. «Je suis OK et je veux que mon pays sécurise ma libération le plus vite possible. Mon gouvernement doit tenter de faire en sorte que je sois relâchée », a déclaré Christina Meier en dari, l’une des deux langues principales pratiquées en Afghanistan. Elle lisait avec difficulté des mots inscrits sur une feuille de papier. La chaîne de télévision privée Tolo a interrompu ses programmes en début d’après-midi pour diffuser la vidéo, qui a commencé par la demande d’un ravisseur. « Pour la libération de Christina Meier, nous voulons que (le président afghan) Hamid Karzaï libère des prisonniers innocents. Nous diffuserons les noms de nos prisonniers détenus par le gouvernement à travers les chaînes de télévision » privées, a déclaré un homme apparu en gros plan, le visage entouré d’un turban blanc à carreaux et portant des lunettes. C’est la première manifestation des ravisseurs, activement recherchés par la police à Kaboul, qui a quadrillé tout le quartier où l’enlèvement s’est produit la veille, dans un restaurant situé non loin du lieu où travaillait Christina Maier, l’ONG Ora International. « Nous ne sommes pas des talibans, a affirmé l’homme. Nous ne sommes pas de mauvaises gens. Nous sommes un groupe spécial, un réseau. » « Nous n’avons pas d’autre demande » que la libération des prisonniers, a-t-il assuré. La jeune femme est ensuite apparue assise par terre, les jambes croisées sous une couverture rouge, portant un long foulard blanc sur la tête qui lui entourait le corps jusqu’à la taille. À ses pieds, des documents qui semblaient être ses documents d’identité, dont son passeport, qu’elle a étalés au fur et à mesure des questions qui lui étaient posées en anglais par un ravisseur. Elle a ainsi décliné son identité puis a répondu sur celles de son mari et de son beau-père. Tendue mais s’efforçant d’être calme, elle s’est présentée comme membre d’Ora International, sortant de son sac sa carte d’employée. La caméra a aussi pris en gros plan un document d’identité écrit en allemand mentionnant ses noms de femme mariée et de jeune fille, et sa nationalité. Interrogé par l’AFP, le porte-parole du président Karzaï, Homayun Hamidzada, a rejeté la demande de libération présentée par les ravisseurs. « Je ne pense pas que ce soit une demande. C’est un acte criminel et un acte antiafghan. Nous le condamnons avec les termes les plus fermes », a déclaré le porte-parole. « Nous sommes en train d’examiner la situation, et une fois que nous aurons établi les faits, nous déterminerons notre position », a-t-il encore déclaré. Christina Meier, 31 ans, était arrivée il y a six mois en Afghanistan, selon des proches. Alertée aussitôt après son enlèvement, la police a bouclé la zone et une course-poursuite avec échanges de coups de feu a suivi, au cours de laquelle un chauffeur de taxi a été tué, selon un policier qui a requis l’anonymat. Dans la matinée, des diplomates occidentaux proches de l’enquête émettaient l’espoir d’un dénouement « très rapide » de l’affaire.
L’Allemande enlevée en plein centre de Kaboul est apparue dimanche, 24 heures environ après son enlèvement, dans une vidéo diffusée par une chaîne de télévision afghane, et ses ravisseurs ont réclamé la libération de « prisonniers innocents » en échange de la sienne.
«Je suis OK et je veux que mon pays sécurise ma libération le plus vite possible. Mon gouvernement doit...