Le gouvernement va gérer le service civil pour les exemptés de l’armée

Le gouvernement israélien a annoncé la création d’un « bureau national pour le service civil » permettant aux Israéliens exemptés de service militaire d’effectuer un service civil sur la base du volontariat, a indiqué hier la présidence du Conseil à Jérusalem. Jusqu’ici, le service civil effectué par des volontaires était géré par diverses associations et concernait surtout des jeunes filles dispensées des obligations militaires pour des motifs religieux. La mise en place de ce bureau national contribuera à élargir les rangs de ces volontaires ainsi que l’éventail des tâches qui leur seront proposées pour venir en aide à la communauté (hôpitaux, assistance aux vieillards et aux handicapés, écoles, sécurité routière, etc), indique un communiqué. « Les Arabes d’Israël qui désireraient se joindre à ce projet de service civil pourront se porter volontaires dans le cadre de leur communauté », souligne le communiqué. Les Arabes d’Israël, qui ne sont pas astreints au service militaire, constituent 20 % de la population d’Israël qui compte plus de sept millions d’habitants. Les volontaires devront s’engager à effectuer un service civil « d’au moins un an », dans le cadre duquel ils pourront, notamment, recevoir une formation professionnelle et au terme duquel ils percevront une prime. Le service militaire, obligatoire en Israël est de trois ans pour les hommes, à compter de l’âge de 18 ans, et de deux ans pour les femmes. Mi-juillet, un vif débat a été provoqué en Israël après la publication par l’armée israélienne de chiffres selon lesquels le taux de jeunes Israéliens échappant au service militaire a atteint cette année le taux record de 25 %. Les ultraorthodoxes, qui n’effectuent pas de service militaire pour se consacrer à des études religieuses, représentent 11 % de ce total, tandis que 7 % sont exemptés pour des raisons de santé (dont 5 % pour des problèmes psychologiques), 4 % parce qu’ils résident à l’étranger et 3 % en raison de leur casier judiciaire. Parmi les jeunes femmes qui sont normalement astreintes à un service de 2 ans, 42 % ne vont pas à l’armée pour des raisons religieuses ou parce qu’elles sont mariées.