Le photographe américain Spencer Tunick s’associe à Greenpeace Nus au pied d’un glacier pour dénoncer le changement climatique

Près de 600 volontaires ont posé nus samedi dernier devant l’œil du photographe américain Spencer Tunick au pied d’un glacier suisse pour dénoncer le réchauffement climatique qui fait fondre les glaces alpines. Ces hommes et femmes se sont dévêtus pour une campagne de publicité de l’organisation écologiste Greenpeace, sous un ciel bleu et par une température fraîche, à proximité du glacier d’Aletsch (photo). Celui-ci, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, perd environ 100 mètres par an sous l’effet du changement climatique. « Le nombre (des modèles) s’approche de 600 », a déclaré Nicolas de Roten, responsable de Greenpeace Suisse. « Il fait relativement frais mais ça n’a pas l’air de les déranger », a-t-il ajouté. Connu pour ses photographies de foules nues dans des lieux publics, Spencer Tunick s’est associé à l’organisation écologiste pour attirer l’attention du public sur la fonte des glaciers. La mise en scène au glacier d’Aletsch doit symboliser « la vulnérabilité des glaciers et la fragilité du corps humain », selon l’organisation écologiste. Les photos « serviront au moment voulu pour notre campagne, en Suisse d’abord et au plan mondial par la suite », a précisé Nicolas de Roten. Spencer Tunick a divisé les 600 volontaires en deux groupes d’environ 300 pour des prises séparées au pied d’une spectaculaire coulée de glace, à une altitude de 2 300 mètres. Dans ses précédentes œuvres, Spencer Tunick, qui décrit ses modèles comme des « sculptures vivantes », avait fait poser ceux-ci devant la Biennale à Lyon (2005), sur un pont à Cleveland (Ohio) ou dans une station de métro à New York (2003). Environ 18 000 personnes nues ont posé pour lui sur la place Zocalo de Mexico en mai dernier.