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Atallah : Le coût de la première phase du projet s’élève à un million quatre cent mille dollars

Dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, Walid Atallah, responsable du bureau du coordinateur résident des Nations unies pour la Békaa, a présenté le programme du PNUD dans la zone. Ce programme est étalé sur deux phases, la première étant celle du redressement. La seconde est relative au développement des moyens d’existence et à l’amélioration du quotidien. Dans la Békaa, le coût de la première phase s’élève à un million quatre cent mille dollars. Dans le cadre de la seconde phase, jusqu’à présent un million deux cent mille dollars ont été déboursés. « Après la guerre de juillet et le travail d’urgence effectué par le Programme des Nations unies (PNUD) pour venir en aide aux réfugiés, des bureaux régionaux ont été ouverts », indique M. Atallah, soulignant que « le bureau de la Békaa a commencé son travail en novembre 2006 ». Au début, il fallait effectuer des visites sur le terrain, entrer en contact avec les présidents des conseils municipaux, le mohafez, et les caïmacams dans le but d’estimer les besoins de la région. Également au cours de cette période, des personnes ont été sélectionnées pour travailler auprès du bureau du PNUD dans la Békaa qui compte actuellement, à part M. Atallah, deux ingénieurs, Salah Saliba et Mohammad Abdouni, des assistants, deux coordinateurs sur le terrain (l’un est chargé de la région de la Békaa-Ouest et l’autre du Baalbeck-Hermel) ainsi qu’une personne spécialisée dans le traitement des données géographiques sur ordinateur. Détaillant les projets effectués lors de la première phase du programme, celle du redressement, M. Atallah a indiqué qu’ils comprennent notamment la restauration et la construction de toutes les infrastructures touchées par les bombardements (canalisations d’eaux usées et d’eau, électricité, ponts, routes….). « Plus de quarante villages ont profité de ces projets à Zahlé, à Baalbeck Hermel, à Rachaya et dans la Békaa-Ouest. Dans certains villages, plus d’un projet a été exécuté », a-t-il ajouté. Revenant sur les projets déjà réalisés lors de la première phase, le responsable du bureau du coordinateur résident des Nations unies pour la Békaa a noté que « pour couvrir les besoins des cazas de la Békaa-Nord, des fonds ont été octroyés par le Brésil et la Suède ». En ce qui concerne la seconde phase du programme, relative au développement des moyens d’existence, des fonds ont déjà été versés par Echo, le département d’aide humanitaire au sein de la Commission européenne. D’autres, versés par le même organisme, suivront. L’Autriche fera également partie des donateurs. Elle financera des projets visant à améliorer les conditions de vie des femmes dans la région. L’Espagne financera un projet visant à empêcher les inondations des champs agricoles et couvrira une zone s’étalant de Qaa jusqu’à Arsal. Art Gold Se penchant sur la prochaine phase du projet, le responsable du bureau du coordinateur résident des Nations unies pour la Békaa a évoqué un programme intitulé Art Gold qui a pour lignes principales la coopération en matière de décentralisation et le développement des relations entre le Liban et l’Europe, notamment à travers le gouvernement libanais, le PNUD, d’autres agences onusiennes et l’Union européenne. « Le travail de coopération se fait au niveau des municipalités libanaises et européennes. Avant juillet 2006, par exemple, des municipalités italiennes avaient versé environ huit millions d’euros aux municipalités libanaises », a-t-il indiqué. « Le programme Art Gold englobe dix cazas au Liban : deux cazas dans la Békaa, qui sont Rachaya et la Békaa-Ouest, trois au Liban-Nord, qui sont le Akkar, Tripoli et Minié-Denniyé, et cinq au Liban-Sud », expliqué M. Atallah, soulignant que « le protocole d’Art Gold a été signé avant la guerre de juillet 2006. Le programme ne comprend pas la Békaa-Nord et le Hermel. Nous œuvrons actuellement pour que des fonds soient assurés afin que le programme englobe ces deux cazas à partir du début de l’année prochaine ». Notant encore que la seconde étape du programme consiste à créer des opportunités de travail aux personnes qui vivent dans les zones bombardées, le responsable du bureau des Nations unies pour la Békaa a indiqué que ces projets seront surtout financés par l’Union européenne. Au Hermel, par exemple, ils permettront de continuer le travail entamé dans les bassins de truites, le PNUD ayant reconstruit lors de la première phase des bassins détruits. « De plus, un projet pour le séchage et le fumage des truites sera mis en place prochainement », a indiqué M. Atallah, expliquant que « les éleveurs de truites vendent leur produit uniquement en été. En hiver, les poissons grandissent dans les bassins et ne peuvent donc plus être vendus, les consommateurs préférant les truites pesant entre 250 et 300 grammes. Les grandes truites seront donc séchées ou fumées et mises sur le marché ». Toujours dans le cadre de la seconde phase du projet, à Nabi Osmane un marché de légumes sera construit. À Baalbeck, un centre d’exposition, où toutes sortes de produits de la région seront mis en vente, sera prochainement édifié. Dans d’autres zones de la Békaa, du matériel lourd sera mis à la disposition des fédérations de municipalités afin qu’elles entreprennent elles-mêmes le travail à effectuer. De petites usines agroalimentaires seront créées dans plusieurs localités. « Nous œuvrons surtout à permettre aux habitants de la zone de tisser des liens avec les experts et les donateurs. Dans deux ou trois ans, quand le programme sera achevé, les habitants de la Békaa pourront continuer seuls les projets, sans l’aide du PNUD. Ils seront donc autonomes et auront accès directement aux donateurs », a souligné en conclusion M. Atallah.
Dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, Walid Atallah, responsable du bureau du coordinateur résident des Nations unies pour la Békaa, a présenté le programme du PNUD dans la zone. Ce programme est étalé sur deux phases, la première étant celle du redressement. La seconde est relative au développement des moyens d’existence et à l’amélioration du quotidien.
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