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Commémoration de la mort de l’imam Moussa al-Kadhim Pèlerinage chiite sous très haute surveillance à Bagdad

Des centaines de milliers de pèlerins chiites ont défilé hier à Bagdad pour commémorer la mort au VIIIe siècle de l’imam Moussa al-Kadhim, septième des douze imams chiites, protégés par un important dispositif policier en raison des craintes d’attentats. Hommes, femmes et enfants, venus de tout le pays et agitant des drapeaux verts et rouges, ont convergé vers le mausolée situé dans le quartier sunnite de Kadhimiya pour embrasser la tombe de l’imam Kadhim. Des hommes âgés et des jeunes gens, habillés de noir, se flagellaient avec des chaînes en signe de deuil. Du thé, des boissons fraîches et des oranges étaient offerts aux pèlerins, dont beaucoup marchaient pieds nus. Des véhicules blindés et des soldats en armes ont été déployés le long du parcours qui traverse la capitale irakienne, secouée par les violences interconfessionnelles depuis l’attentat contre le mausolée chiite de la ville de Samarra en février 2006. Les chiites irakiens (60 % de la population) étaient réprimés sous le régime de Saddam Hussein, dominé par la minorité sunnite. Malgré la peur des attentats, les pèlerins ont défié les extrémistes sunnites en ce jour anniversaire de la mort de leur imam persécuté, empoisonné dans une prison de Bagdad en 799. Le général Qassim Atta, porte-parole du plan de sécurité de Bagdad, a estimé que le pèlerinage, qui a débuté mercredi et s’est terminé hier, s’est déroulé normalement alors que trois millions de pèlerins étaient présents. « Les mesures de sécurité marchent. Les gens coopèrent (...) nous n’avons pas eu d’incident », a-t-il affirmé. Les services de sécurité ont toutefois indiqué qu’une personne était morte à la suite d’un incident électrique dans un train ramenant les fidèles. Les autorités ont pris des mesures exceptionnelles pour ce rassemblement, autrefois interdit dans la capitale. Depuis mercredi matin, la circulation routière est interdite – et ce, jusqu’à demain matin – pour empêcher les attentats à la voiture piégée et les incidents des années passées. Le port d’armes est également prohibé. L’an passé, au moins sept personnes avaient été tuées dans des explosions et fusillades en traversant les quartiers sunnites pour se rendre au mausolée, situé sur la rive ouest du Tigre. En août 2005, plus de 965 pèlerins étaient morts noyés, étouffés ou piétinés dans une bousculade sur le pont al-Aïmah, provoquée par des rumeurs sur la présence d’extrémistes se préparant à commettre des attentats-suicide. Cette année, le pèlerinage semble s’être déroulé dans de meilleures conditions, selon les fidèles. « Je me sens bien plus en sécurité cette année », a confié Jaffa Salman, 26 ans, commerçant dans le quartier de Sadr City. « Quand j’ai quitté la maison, je pensais que j’allais mourir, mais je me suis aperçu que la situation était bonne », a raconté Abou Moustafa, 50 ans, accompagné de son fils. Ziad al-Hachami, un fonctionnaire de 40 ans, estime également que, « année après année, la sécurité s’améliore ». « Nous n’avons pas entendu un seul tir durant ce pèlerinage », a-t-il souligné. Sur le front militaire, quatre soldats britanniques ont été tués en 48 heures. Entre avril et juillet, 30 soldats britanniques sont tombés au combat en Irak, la période la plus sanglante pour les soldats de Sa Majesté depuis l’invasion du pays en mars 2003.

Des centaines de milliers de pèlerins chiites ont défilé hier à Bagdad pour commémorer la mort au VIIIe siècle de l’imam Moussa al-Kadhim, septième des douze imams chiites, protégés par un important dispositif policier en raison des craintes d’attentats. Hommes, femmes et enfants, venus de tout le pays et agitant des drapeaux verts et rouges, ont convergé vers le mausolée situé...