DESIGN - Elle expose à partir de demain à Mzar’art - Faraya Yasmeen Farah, un ovni dans le monde de la création graphique

Depuis le succès fulgurant de la ligne Féroé dessinée par Yasmeen Farah pour la maison Bernardaud, les professionnels du luxe et de la création s’intéressent de près à la carrière de cette jeune graphiste qui ne cesse de surprendre. Car Yasmeen Farah carbure à l’enthousiasme et surgit toujours là où on l’attend le moins. Dès la rentrée, c’est elle qui bouleversera l’esthétique scolaire par des lignes exclusives créées pour les papetiers Bassile Frères. En attendant, loin de chômer, la voilà qui débarque au Mzar’art, la foire annuelle des créateurs à Faraya, avec une collection exclusive de sacs inspirée de sa nostalgie du Liban. Un tourbillon graphique d’un onirisme délirant s’organise autour d’une guirlande végétale ou d’un visage, celui d’une aïeule qui pourrait être la nôtre. Lifting réussi et supplément d’éternité pour ce portrait d’un autre âge que Yasmeen Farah accueille avec bonheur dans le joyeux chahut de la modernité. Peaux mordorées, bronze ou argent, sérigraphiées de blanc, ou de noir, appliquées de fuchsia ou de jaune, ou encore blanc, ou brun milanais mordu de turquoise, de corail, de rose ou d’or, les lignes « Mon Liban » et « Mon jardin » se déclinent sur une soixantaine de sacs, cabas et paniers, ronds, rectangulaires, ou en demi-lune. S’y ajoutent des sous-main féminins (une denrée rare !) et des porte-documents, trousses et pochettes de la même veine. Les prix sont relativement modestes pour cette ligne qui se positionne dans le luxe. Une série de sacs et de bourses en tissus sérigraphiés est également disponible à tout petit budget, sans compter une collection papeterie, carnets et blocs-notes que Yasmeen Farah destine à ses pairs : archivistes du bonheur, mangeurs d’instants, croqueurs à vif du temps qui passe. Un talent à suivre, assurément…au moins jusqu’à Faraya ! (Mza’art, jardins du Mzaar Intercontinental, à partir de demain, jusqu’au 15 août).