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L’oublié de la reconstruction

Depuis la fin de la guerre, il est clair que peu de travaux de reconstruction ont été menés à Cana, qui est pourtant l’un des villages du caza de Tyr qui ont été fortement pilonnés par l’aviation israélienne au cours d’un mois de conflit. Beaucoup y ont non seulement perdu leur domicile, mais aussi leurs sources de subsistance, que ce soit des boutiques ou de petites industries, comme Ali Amer, dont la maison ainsi que l’atelier de couture ont été détruits, et qui doit louer une maison pour sa famille. Pourquoi ce retard ? C’est Mohammad Jaafar, membre du conseil municipal de Cana, qui suit ce dossier auprès du Conseil du Sud. « Nous avons 164 unités totalement détruites et 1174 qui le sont partiellement, indique-t-il. Pour l’instant, seuls 800 propriétaires de maisons partiellement détruites ont été indemnisés. » M. Jaafar nous apprend que pour trois villages, Cana, Siddikine et Qlaïlé, c’est la Syrie qui a proposé de reconstruire les maisons à terre. « Les Syriens sont venus effectuer une tournée dans le village et ont promis la reconstruction de 60 maisons, poursuit-il. Nous avons objecté, demandant que la totalité des propriétés démolies soient incluses dans l’accord. Néanmoins, nous avons su que l’adjudication a été faite pour les 60 maisons en question. Pour les cent autres, personne ne sait. Toutefois, le travail n’a pas commencé pour autant. » Siddikine, toujours selon lui, semble s’être retiré de cet engagement, en raison du retard. Ce retard s’éternise en effet et les habitants de Cana craignent de passer un autre hiver hors de chez eux, « déplacés dans leur propre village », comme le dit M. Jaafar. « Selon les rumeurs, ce serait le gouvernement qui n’aurait pas encore donné l’autorisation pour le financement syrien, poursuit-il. Ils n’en veulent pas, soit. Mais qu’ils nous aident eux-mêmes à reconstruire ! » Il ajoute que les habitants envisagent de manifester bientôt pour protester contre la « négligence » qui frappe leur localité.
Depuis la fin de la guerre, il est clair que peu de travaux de reconstruction ont été menés à Cana, qui est pourtant l’un des villages du caza de Tyr qui ont été fortement pilonnés par l’aviation israélienne au cours d’un mois de conflit. Beaucoup y ont non seulement perdu leur domicile, mais aussi leurs sources de subsistance, que ce soit des boutiques ou de petites...