ÉCHOS DU MONDE

EDF prend pied aux USA en entrant chez Constellation Le marché américain constitue « un formidable relais de croissance » pour EDF, après l’accord noué vendredi avec le groupe américain d’électricité Constellation Energy, a estimé son président Pierre Gadonneix dans une interview à paraître aujourd’hui dans Le Figaro. « Les États-Unis représentent le premier marché énergétique du monde, avec un besoin de nouvelles capacités de production très important, estimé à 350 000 mégawatts à l’horizon de 2030 », soit « plus de trois fois la puissance totale dont dispose EDF en France », rappelle M. Gadonneix. Le groupe français d’électricité a annoncé vendredi qu’il prévoyait d’acquérir jusqu’à 9,9 % de Constellation Energy, avec lequel il entend exploiter des centrales nucléaires aux États-Unis. Si EDF décide de nouer d’autres partenariats aux États-Unis, ces derniers « se feront toujours à partir de notre filiale commune », créée à cette occasion et détenue à 50/50 avec Constellation Energy, précise-t-il. Dans le cadre de cette joint venture, EDF vendra « de l’électricité sur le marché de gros », mais « nous n’irons pas dans la distribution », assure M. Gadonneix. Les actionnaires d’ABN Amro voteront pour l’offre du consortium Les actionnaires de la banque néerlandaise ABN Amro voteraient en l’état actuel des choses pour l’offre de rachat d’un consortium de trois banques européennes, et non pour l’offre recommandée de la britannique Barclays, a indiqué le PDG d’ABN Amro dans la presse du week-end. « Nous devons tenir compte des actionnaires et du risque qu’ils choisiront pour le consortium » car une majorité d’actionnaires « choisira l’offre la plus élevée » et nombre d’entre eux « ne sont intéressés que par une seule chose, à savoir le prix le plus élevé, en numéraire et le plus vite possible », a indiqué Rijkman Groenink dans une interview au journal de référence néerlandais NRC Handelsblad. Vendredi soir, un consortium composé du britannique Royal Bank of Scotland (RBS), du belgo-néerlandais Fortis et de l’espagnol Banco Santander (SCH) a formellement lancé son offre d’achat du groupe néerlandais, à 93 % en numéraire et le valorisant à 71,1 milliards d’euros. Les trois banques du consortium souhaitent dépecer les activités d’ABN Amro en fonction de leurs orientations stratégiques et géographiques. Fortis se réserverait ainsi les activités en Europe du Nord et Santander les activités italiennes et brésiliennes d’ABN Amro, tandis que RBS récupérerait ses opérations de banque de détail en Asie et de banque d’entreprise. BP veut investir 3 milliards de dollars pour augmenter de 15 % sa production Le groupe britannique BP veut investir « plus de 3 milliards de dollars » aux États-Unis pour augmenter de 15 % sa production de carburants, soit 620 millions de gallons supplémentaires par an (2,3 milliards de litres), a-t-il annoncé dans un communiqué. BP, qui n’a pas donné de calendrier pour la mise en œuvre de ce projet, a indiqué vouloir augmenter sa production de diesel et d’essence. Cet investissement vise également à sécuriser le transport d’hydrocarbures dans la région des Grands Lacs (Nord) et de moderniser une raffinerie située dans la région du lac Michigan, à Whiting en Indiana (Nord), est-il ajouté. L’Union européenne a besoin d’un demi-million de chercheurs L’Union européenne (UE) a besoin d’un demi-million de chercheurs pour répondre à ses ambitions de croissance, a estimé le ministre portugais des Sciences et de la Technologie, Mariano Gago, au terme d’une réunion avec ses homologues des autres États membres. « La situation n’est pas catastrophique, l’Europe a un niveau très élevé de recherche et contrairement à ce que l’on croit généralement le nombre de chercheurs et de scientifiques n’a pas diminué », a affirmé le ministre, au cours d’une conférence de presse à Lisbonne en compagnie du commissaire européen pour la science et la recherche, Janez Potocnik. « Cependant ce nombre stagne et nous devons atteindre une augmentation significative des ressources humaines qualifiées si nous voulons pouvoir répondre à nos ambitions de croissance », a souligné M. Gago, affirmant « qu’il manque un demi-million de chercheurs en Europe ».