Rechercher
Rechercher

Actualités

Pétrole L’OPEP craint que les cours du brut pénalisent la croissance

L’OPEP est préoccupée par l’impact potentiel des niveaux élevés des cours pétroliers sur l’économie mondiale, mais voit peu de signes d’une croissance mise à mal par les coûts accrus de l’énergie, a déclaré hier le président du cartel. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole est prête à accroître si nécessaire sa production, mais on ne sait pas si elle devra le faire avant la fin de l’année, a déclaré le président de l’OPEP, Mohammad al-Hamli, également ministre de l’Énergie des Émirats arabes unis. « Nous sommes préoccupés par les prix plus élevés parce que nous ne voulons pas passer par une récession », a déclaré Hamli à Reuters dans sa première interview officielle depuis son arrivée au début de l’année à la tête du cartel, qui produit plus du tiers du brut mondial. Il y a jusqu’à présent peu de signes d’un impact de cette évolution sur l’expansion, a-t-il estimé, ajoutant que l’économie mondiale devrait connaître cette année encore une croissance forte, comme en 2006, en dépit de cours pétroliers élevés. En termes réels, ajustés de l’inflation et de la faiblesse du dollar, le coût du baril n’est pas supérieur à son niveau d’il y a trois décennies, a-t-il assuré, estimant ne pas avoir de « chiffre magique » pour dire où les cours devraient se situer. Le Brent de la mer du Nord a touché la semaine dernière un plus haut de 11 mois à 78,40 dollars le baril, non loin de son record de 78,65 dollars atteint en août de l’année dernière. La demande de brut de pays émergents comme la Chine et l’Inde est forte, mais Hamli a déclaré ne pas savoir si cela nécessitait une augmentation de la production de l’OPEP cette année. « Je ne sais pas si nous allons devoir changer en la matière d’ici à la fin de cette année », a-t-il expliqué. La question des stocks Hamli a cependant estimé qu’une augmentation de production aurait peu d’effet en matière de détente des prix car l’approvisionnement du marché reste selon lui suffisant. Les stocks mondiaux de brut sont bien au-dessus de leur moyenne sur cinq ans, fait-il valoir. « Si nous voyons un besoin accru de brut, nous en fournirons plus. Mais si nous fournissons davantage actuellement, cela ira directement dans les stocks », a-t-il estimé. Un approvisionnement tendu en matière de produits raffinés aux États-Unis, des investissements spéculatifs de fonds sur le marché et des tensions politiques internationales ont fait grimper les cours, juge Hamli, à l’instar d’autres responsables de l’OPEP. La saison des ouragans aux États-Unis, qui a causé des dégâts dans l’industrie pétrolière sur place il y a deux ans, pourrait aussi faire monter les cours, selon Hamli. « Je ne pense pas que les gens comprennent la puissance de ces facteurs. La saison des ouragans va accroître le pression sur le premier marché mondial en termes de consommation » de brut, a-t-il assuré. L’OPEP a accepté l’année dernière de réduire sa production de 1,7 million de barils par jour, soit d’environ 6 %, pour soutenir les cours, qui sont tombés aux alentours de 50 dollars en janvier dernier. L’OPEP ne prévoit pas de réunion avant celle déjà fixée en septembre, a précisé Hamli.
L’OPEP est préoccupée par l’impact potentiel des niveaux élevés des cours pétroliers sur l’économie mondiale, mais voit peu de signes d’une croissance mise à mal par les coûts accrus de l’énergie, a déclaré hier le président du cartel.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole est prête à accroître si nécessaire sa production, mais on ne sait pas si...