J. K. Rowling, la Cendrillon multimillionnaire de l’édition

La vie de J. K. Rowling, auteur de la saga Harry Potter, ressemble à un conte de fées. Jeune mère divorcée, elle vivait d’allocations lorsqu’elle a commencé à écrire les aventures du jeune sorcier ; elle est aujourd’hui un auteur multimillionnaire. Née le 31 juillet 1965 à Chipping Sodbury (ouest de l’Angleterre) dans une famille modeste, Joanne Kathleen Rowling écrit depuis l’âge de six ans. Son enfance n’a rien de remarquable. Elle était terrorisée par sa maîtresse d’école primaire, Mme Morgan, qui plaçait les enfants dans la classe en fonction de l’intelligence qu’elle leur prêtait, les plus brillants à gauche, les moins doués à droite. « J’étais placée aussi à droite qu’on pouvait l’être sans être assise dans la cour de récréation », se souvient J. K. Rowling. À l’école secondaire, raconte-t-elle, elle était « tranquille, myope, couverte de taches de rousseur et nulle en sport ». Sa matière préférée était l’anglais et elle racontait à ses amies de longs récits nés de son imagination. Elle étudie le français à l’Université d’Exeter pour faire plaisir à ses parents qui veulent faire d’elle une secrétaire bilingue. Elle le devient momentanément, mais passe son temps à taper ses propres récits ou à « gribouiller des bouts d’histoires dans la marge des cahiers de sténos » pendant les réunions. C’est lors d’un voyage en train de Manchester à Londres qu’elle imagine toute l’histoire du jeune garçon qui se découvre des dons de magicien et est envoyé dans une école de sorciers. La mort prématurée de la mère de J. K. Rowling, alors qu’elle a 25 ans, donne de la substance aux sentiments que nourrit son héros orphelin à l’égard de ses parents. Pour changer d’air, Joanne part au Portugal enseigner l’anglais. Tous les matins, avant d’aller travailler, elle rédige les aventures d’Harry Potter. Elle se marie en 1992 avec un Portugais et donne naissance à une petite fille, Jessica. Mais le mariage se solde par un divorce en 1995 et elle revient s’installer à Édimbourg, en Écosse, où elle vit d’allocations. « Lorsque Jessica s’endormait dans sa poussette, je me précipitais dans le café le plus proche et j’écrivais comme une folle », a raconté l’écrivain, qui à l’époque sautait parfois des repas pour nourrir sa fille. Le livre achevé, elle envoie les trois premiers chapitres à un agent, qui n’est pas intéressé. Un second agent accepte de la représenter, mais il lui faut un an pour trouver un éditeur, Bloomsbury, en août 1996. Les trois premiers tomes sont des best-sellers et elle se consacre à l’écriture. En dix ans seulement, elle a amassé une fortune estimée à 545 millions de livres (807 millions d’euros), selon le classement 2007 du Sunday Times. Elle est désormais plus riche que la reine Élisabeth II. Malgré sa célébrité, l’écrivain, à 41 ans, mène une vie recluse en Écosse et ne donne quasiment pas d’interview. Le 26 décembre 2001, elle s’est remariée dans l’intimité avec un médecin anesthésiste, Neil Murray, et ils ont eu un garçon, David Gordon, et une fille, Mackenzie Jean.