Des distributeurs américains n’ont pas respecté l’embargo : plus de 1 000 exemplaires vendus avant l’heure Des millions de fans vont déguster demain le dernier millésime Harry Potter

Pour les millions de fans des aventures de l’apprenti sorcier Harry Potter, l’interminable attente prend bientôt fin avec la sortie mondiale samedi du 7e et dernier opus de la saga. Aux États-Unis, certaines librairies ont toutefois ignoré l’embargo. Alors que la saga fête son dixième anniversaire, elle va s’achever avec le roman final Harry Potter and the Deathly Hallows vendu simultanément dans le monde samedi à 00h01, heure de Londres, 23h01 GMT aujourd’hui (sauf États-Unis, Mexique et Canada). Le livre sera disponible samedi au Liban. Des milliers de librairies vont rester ouvertes toute la nuit. Certaines ont organisé des soirées pour distraire les fans qui ont commencé à prendre position dès mercredi sur les trottoirs. Quelques dizaines d’entre eux patientaient devant la librairie Waterstone’s sur Piccadilly (centre de Londres). Ilsa Van Aert, 26 ans, est arrivée mercredi avec 13 autres Hollandais qui se relaient pour dormir dans un hôtel proche, a-t-elle expliqué à l’AFP. L’Anglaise J. K. Rowling, créatrice de Harry Potter, va se livrer dès le top à une séance de « signatures au clair de lune » – réservée à 1 700 chanceux tirés au sort en juin – au musée d’Histoire naturelle de Londres, après avoir lu des extraits de son livre. Cette lecture doit être retransmise en direct sur Internet. Dès juin 2006, elle avait prévenu que le septième roman serait le dernier, et que deux personnages principaux allaient mourir. Elle a précisé début juillet qu’il y avait « peu de chance » qu’elle rédige d’autres livres sur Harry et ses amis, Ron et Hermione. La chaîne Waterstone’s a récemment lancé une pétition en ligne pour que la saga continue, quel que soit le dénouement du 7e roman. D’importantes mesures de sécurité ont entouré le livre avec une fouille des employés des imprimeries, des bâtiments protégés par des barbelés, des caisses de transport cadenassées et des camions surveillés par satellite. Ces précautions n’ont pas empêché rumeurs et fuites. Trois jours avant la sortie en librairie, plusieurs sites ont diffusé des photographies de ce qu’ils ont présenté comme une partie voire la totalité du livre. La plupart ont été rapidement supprimés. Le coup le plus bas est toutefois venu des États-Unis, où l’on apprenait que deux distributeurs n’ont pas respecté l’embargo. Environ 1 200 exemplaires auraient été distribués avant l’heure. Par ailleurs, plusieurs journaux américains – dont le New York Times qui affirme avoir acheté son exemplaire en librairie – ont publié hier des critiques du livre. Le New York Times révèle notamment la mort d’au moins une demi-douzaine de personnages, sans préciser lesquels, avançant que d’autres sont « blessés ou torturés ». J. K. Rowling s’est dite « atterrée » que des journaux américains aient décidé de publier des critiques du livre « au mépris du souhait de millions de lecteurs, particulièrement des enfants », a-t-elle indiqué dans le communiqué de Bloomsbury. « Je suis incroyablement reconnaissante aux journaux, librairies et autres qui ont choisi de ne pas essayer de gâcher la dernière aventure de Harry pour ses fans », a-t-elle ajouté. Le dernier opus est en effet l’objet de toutes les convoitises depuis que l’auteur a annoncé que certains personnages y mourraient. Plus de 2 millions de livres ont été commandés dans le monde sur le site de vente en ligne Amazon, battant le record de 1,5 million de réservations du tome 6 sorti en juillet 2005 en anglais. Les distributeurs britanniques se livrent en outre depuis plusieurs mois à une guerre des prix, le proposant autour de 9 livres (13,32 euros) pour un prix conseillé de vente à 17,99 livres (26,64 euros). La poste britannique a estimé qu’elle devrait livrer 600 000 exemplaires le 21 juillet. Son plan opérationnel, élaboré sur six mois, prévoit notamment 180 camions supplémentaires, davantage de trains et un « effort magique » de son personnel.