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Terrorisme - Des participants au rassemblement accusent les services de renseignements Attentat-suicide lors d’un meeting de l’opposition à Islamabad : au moins 12 morts

Un attentat-suicide a fait au moins 12 morts hier à Islamabad lors d’un meeting du juge Iftikhar Mohammad Chaudhry, président de la Cour suprême suspendu par le chef de l’État Pervez Musharraf et devenu l’un des nouveaux porte-drapeaux de l’opposition. Cette nouvelle attaque intervient après une série d’attentats-suicide qui ont fait au moins 75 morts en quatre jours dans les zones tribales frontalières avec l’Afghanistan. La bombe a explosé vers 21h00, heure locale, alors que des centaines de personnes se pressaient en plein centre-ville pour assister à un meeting du juge Chaudhry, juste avant que ce dernier n’arrive. « Maintenant, c’est clair : c’était un attentat-suicide », a déclaré à l’AFP le ministre adjoint de l’Information, Tariq Azeem. Des officiers de police ont aussi confirmé cette piste à l’AFP, le kamikaze ayant probablement, selon eux, déclenché son engin à moto. L’explosion a projeté le sang et des morceaux de chair des victimes sur toute la toile du chapiteau dressé pour accueillir le juge Chaudhry, a rapporté un journaliste de l’AFP sur place. « J’ai vu des corps littéralement exploser et des bras et des jambes voler de tous les côtés », a raconté Shafqat Hayat, l’un des conseillers du député Imran Khan, l’ancienne star pakistanaise de cricket devenu un membre influent de l’opposition au général Musharraf. Douze personnes au moins ont été tuées, dont deux femmes, et une quarantaine blessées, a indiqué à l’AFP le chef de l’administration de la ville d’Islamabad, Khalid Pervez. Les derniers attentats-suicide ont été attribués aux militants protalibans qui ont juré de venger l’assaut meurtrier lancé par l’armée, la semaine dernière, contre la Mosquée rouge (Lal Masjid) en plein cœur de la capitale pakistanaise. 86 personnes ont trouvé la mort dans les combats, dont 75 militants fondamentalistes retranchés dans Lal Masjid. Mais sur les lieux de l’attentat hier soir à Islamabad, des avocats, qui organisaient le meeting, se montraient accusateurs : « C’était une attaque visant le président de la Cour suprême perpétrée par les “agences” », s’emportait Munir Malik, le président du barreau de cette cour. Le vocable « agences » désigne, pour les Pakistanais, l’ensemble des puissants services de renseignements pakistanais. Le juge Chaudhry a été suspendu le 9 mars par le président Pervez Musharraf pour « abus d’autorité », mais l’opposition pakistanaise, aussi bien les partis des anciens Premiers ministres Nawaz Sharif et Benazir Bhutto, que des mouvements confessionnels musulmans de diverses tendances, dénoncent dans cette sanction une manœuvre du chef de l’État pour se faire réélire par le Parlement actuel avant les élections législatives prévues à la fin de l’année ou au début de 2008 : un scénario qui avait été mis à mal par le juge Chaudhry, pour des motifs d’ordre constitutionnel. Le magistrat est devenu le symbole de l’opposition au président Musharraf et ses apparitions publiques en mai et juin 2007 ont été l’occasion de manifestations et d’émeutes. La Cour suprême du Pakistan doit se prononcer prochainement sur la décision du président Musharraf de suspendre le juge Chaudhry.

Un attentat-suicide a fait au moins 12 morts hier à Islamabad lors d’un meeting du juge Iftikhar Mohammad Chaudhry, président de la Cour suprême suspendu par le chef de l’État Pervez Musharraf et devenu l’un des nouveaux porte-drapeaux de l’opposition. Cette nouvelle attaque intervient après une série d’attentats-suicide qui ont fait au moins 75 morts en quatre jours dans les...