Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Tamer Frères, spécialiste des hôpitaux clés en main

Tamer Frères est là, et il reste, malgré les aléas conjoncturels. Fournisseur d’équipements médicaux (une des six divisions que comprend le groupe) depuis plus d’un siècle, spécialisé dans les livraisons des hôpitaux clés en main, le rayonnement de Tamer Frères est transfrontalier. La réputation du groupe à l’intérieur et au-delà des frontières s’est constituée au fil des années. C’est qu’il n’est pas seulement un pionnier dans la fourniture d’installations médicales Siemens, à la pointe de la technologie. Il assure également un service après-vente sans faille. D’ailleurs, des ratios sont là pour bien le démontrer. – Le « down time » ou le nombre de jours d’arrêt des machines fournies par le groupe rapporté aux 365 jours de l’année est inférieur à trois pour cent et frôle dans de nombreux cas la limite de zéro pour cent. – Le « response time » des ingénieurs ne dépasse pas une heure. Plusieurs ingénieurs spécialistes sont affectés à l’entretien de chaque équipement. Ces ingénieurs sont formés et recyclés à un rythme presque bisannuel auprès de la maison mère Siemens, qui met à leur disposition son savoir-faire et ses dernières découvertes en matière de technologie de pointe. Tamer Frères est l’un des rares fournisseurs d’équipements médicaux sur le marché domestique à assurer un service de maintenance complet, portant sur le département de radiologie, du bloc opératoire, des équipements du laboratoire… Fait non négligeable : les prix des services d’entretien et des équipements fournis par le groupe sont relativement compétitifs. Ainsi, les opérateurs libanais bénéficient d’un des meilleurs ratios dans le mode de la productivité rapporté au coût de revient. Il est nécessaire de souligner qu’au plus fort des années de guerre au Liban, le groupe n’a à aucun moment suspendu ses activités malgré tous les risques encourus. Les impayés de l’État Cela dit, le Liban est un marché prometteur, mais les contraintes sont nombreuses compte tenu d’un système de santé qui souffre de nombreux grippages. Les fournisseurs d’équipements médicaux ne sont pas à l’abri des problèmes des impayés de l’État. Ils luttent dans la même tranchée que les hôpitaux pour la pérennité et la continuité du secteur médical. L’équation est simple : l’État et la CNSS ne sont pas en train de verser aux centres médicaux leurs dus, notamment les arriérés. À leur tour, les hôpitaux ne sont pas en mesure de s’acquitter de leurs dettes auprès de leurs fournisseurs. « Nous avons des millions de dollars d’impayés sur le marché que nous avons du mal à récupérer », affirme le président de Tamer Frères, Jean Tamer, ajoutant : « Tout le système de santé en place au Liban est à réformer. » « Pourtant, poursuit-il, le Liban a le meilleur climat, les meilleurs médecins, les meilleurs hôpitaux, le meilleur service infirmier et les meilleures équipes d’ingénieurs et de techniciens. Des éléments qui peuvent faire du pays du Cèdre un centre hospitalier d’excellence pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. » Le parc d'équipements Le président de Tamer Frères insiste sur l’importance du parc d’équipements de pointe que les hôpitaux au Liban ont acquis. Il cite l’exemple de la machine CT64 Scanner Siemens, la plus performante au niveau du diagnostic. Une machine dont sont dotés l’AUH et l’hôpital de Rayyak. Jean Tamer fait état aussi de l’installation, au début de l’été dernier, à l’hôpital Mount Lebanon, d’une machine Pet-CT Scanner Siemens, qui fait de cet établissement le premier centre hospitalier dans la région à acquérir une telle machine. « Cet équipement, rappelle-t-il, nécessite l’investissement d’importants fonds que la direction de l’hôpital n’a pas rechigné à placer. » Malgré toutes ces données positives et encourageantes, le système de santé ne fonctionne pas très bien. « Il y a des raisons d’ordre politique, économique et communautaire qui grippent le système », souligne le numéro un du groupe, qui s’abstient délibérément de commenter davantage la conjoncture avec ses risques et ses aléas pour éviter de remuer encore plus le couteau dans la plaie. En revanche, il parle en termes élogieux des efforts déployés par le ministère de la Santé et ses responsables. Selon lui, le ministre n’épargne aucun effort pour améliorer le secteur. A priori, il tente de jeter les jalons d’un système de communication des hôpitaux gouvernementaux entre eux tout en se concentrant sur la mise en place de la carte santé. Lors de la conclusion des accords du GATT donnant naissance à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), une cérémonie à laquelle était présent Jean Tamer, aux côtés de 123 chefs de gouvernements membres du GATT, les participants ont élaboré une motion pour le XXIe siècle qui stipulait « l’érosion du pouvoir politique en faveur du pouvoir économique » avec l’application des principes de l’OMC. C’est tout dire, fait remarquer Jean Tamer. En guise de conclusion, il préconise la prise en charge par le secteur privé de l’ensemble du secteur de la santé.

Tamer Frères est là, et il reste, malgré les aléas conjoncturels. Fournisseur d’équipements médicaux (une des six divisions que comprend le groupe) depuis plus d’un siècle, spécialisé dans les livraisons des hôpitaux clés en main, le rayonnement de Tamer Frères est transfrontalier.


La réputation du groupe à l’intérieur et au-delà des frontières s’est constituée...