Rechercher
Rechercher

Actualités

Hôpitaux submergés et maisons pulvérisées à Kashiwazaki Un violent séisme ébranle le Japon : 7 morts, 1 000 blessés

Un des plus violents séismes des dernières années au Japon, de magnitude 6,8 sur l’échelle ouverte de Richter, a frappé hier la région de Niigata (centre), faisant au moins sept morts, un millier de blessés et d’importants dégâts matériels. La secousse a ébranlé la mégalopole de Tokyo et une grande partie de l’île principale de Honshu, et a été suivie de dizaines de répliques, certaines puissantes. Un violent séisme de 6,6 a été enregistré hier soir à Kyoto (Ouest). Le principal tremblement de terre est survenu à 10h13 heure locale (01h13 GMT) au large de la préfecture de Niigata, à 250 km au nord-ouest de Tokyo, a précisé l’agence météorologique. Il a entraîné des minitsunamis d’une hauteur de 50 centimètres et a été suivi de nombreuses répliques, dont la plus puissante a atteint 5,6 sur l’échelle de Richter. La zone la plus touchée est le port de Kashiwazaki, une ville de 100 000 habitants située au bord de la mer du Japon. Au moins sept personnes – quatre femmes et trois hommes, tous septuagénaires ou octogénaires – ont succombé à leurs blessures, selon les autorités hospitalières qui ont fait appel à des médecins d’autres régions du Japon. Un millier de personnes ont été blessées, selon les médias. Quelque 10 000 habitants privés de foyer sont hébergés dans des salles de sports et autres abris provisoires dans la préfecture de Niigata. La secousse de magnitude 6,8 sur l’échelle de Richter, d’une telle violence qu’il était impossible de se tenir debout, a démoli les maisons les plus fragiles et entraîné son lot de fractures, d’ecchymoses, de brûlures et de coupures. La secousse tellurique a atteint, à Kashiwazaki et dans plusieurs autres points des préfectures de Niigata et de Nagano, le degré « 6 supérieur » sur l’échelle sismique japonaise, qui compte sept degrés. Un séisme d’une telle violence est susceptible de provoquer de très gros dégâts matériels. De vieilles maisons en bois sont complètement pulvérisées. Dans les ruines de l’une d’elles, les sauveteurs s’évertuent à rechercher d’éventuelles victimes coincées sous le lourd toit de tuiles noires traditionnel qui s’est affaissé, écrasant toute la structure sous son poids. « Je crois que toutes les maisons anciennes se sont effondrées », témoigne Susumu Ishiguro, propriétaire d’un magasin d’articles de pêche à Kashiwazaki. M. Ishiguro se trouvait en mer, à bord de son bateau, lorsque la secousse s’est produite. « J’ai senti l’embarcation se balancer. Quand je suis revenu au port, ma maison était en grand désordre », raconte-t-il. Une grande tente de fortune était dressée hier devant l’hôpital de Kashiwazaki, non loin d’une centrale nucléaire, pour faire face aux arrivées massives de blessés. « Plus de cent personnes ont été amenées ici », raconte à l’AFP un responsable de l’hôpital Kariwa-gun Sogo, qui a dû emprunter la grande tente orange aux pompiers locaux pour accueillir les victimes en surnombre. Il a fallu demander des renforts médicaux d’urgence à tous les établissements de la région. Après le séisme, un début d’incendie s’est déclaré dans un transformateur de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, une des plus grandes du monde, située à proximité de l’épicentre. Les chaînes de télévision ont montré des images de fumée s’élevant au-dessus de la centrale (voir par ailleurs). Elles ont également montré des maisons de bois écroulées, des ponts abîmés et d’énormes crevasses sur le sol. « Tout chez moi était sens dessus dessous. Le poste de télévision et la machine à laver ont été projetés à travers la pièce », a témoigné Satoshi Hirokawa, 51 ans, dont la maison à Kashiwazaki est à moitié détruite. Plus de 700 bâtiments ont été détruits ou endommagés à Kashiwazaki, dans le reste de la préfecture de Niigata et dans la province voisine de Nagano, selon les services de secours qui ont également recensé des coulées de boue alors que le Japon vient d’être balayé par un typhon meurtrier. Le tremblement de terre a provoqué plusieurs éboulements, les sols ayant été fragilisés par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région durant tout le week-end, après le passage du puissant typhon Man-yi. « Les routes sont toutes crevassées, pleines de nids-de-poule. Les habitants essayent d’aider les voitures à passer en plaçant des tôles sur les ornières et les bosses, mais il y a encore beaucoup d’endroits où la circulation est impossible », témoigne Shoji Iida, un habitant de Kariwa. « D’habitude ça ne prend que douze minutes pour aller de Kariwa à Kashiwazaki, mais aujourd’hui j’ai mis une heure », précise-t-il. En gare de Kashiwazaki, un train local a déraillé. Le service des trains à grande vitesse Shinkansen a été interrompu sur plusieurs lignes, et l’aéroport de Niigata fermé pour vérifier que les pistes n’avaient pas été endommagées. Le séisme, survenu peu après dix heures du matin, a surpris la plupart des habitants chez eux, lundi étant un jour férié dans tout le Japon. Il a réveillé de douloureux souvenirs aux habitants de la région, déjà dévastée en octobre 2004 par un tremblement de terre de même magnitude qui avait fait 67 morts et plus de 3 000 blessés. La secousse a été ressentie dans presque tout Honshu, l’île principale du Japon, et a même fait tanguer les gratte-ciel de Tokyo à 250 km de là. Au plus bas dans les sondages, le Premier ministre Shinzo Abe, qui faisait campagne à Nagasaki (Sud) dans la perspective des élections sénatoriales du 29 juillet, a immédiatement interrompu ses activités politiques pour se rendre sur place. M. Abe, revêtu d’un uniforme de secouriste, a affirmé qu’il avait donné des instructions pour que « toutes les mesures possibles soient prises afin de garantir la sécurité des habitants, assurer leur ravitaillement et apaiser leurs angoisses ».
Un des plus violents séismes des dernières années au Japon, de magnitude 6,8 sur l’échelle ouverte de Richter, a frappé hier la région de Niigata (centre), faisant au moins sept morts, un millier de blessés et d’importants dégâts matériels.
La secousse a ébranlé la mégalopole de Tokyo et une grande partie de l’île principale de Honshu, et a été suivie de dizaines...