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Le président Abbas renforce son pouvoir face au Hamas Des activistes proches du Fateh acceptent de déposer les armes après l’octroi de garanties israéliennes

Le président palestinien Mahmoud Abbas a obtenu d’Israël l’arrêt des poursuites contre environ 200 activistes recherchés en Cisjordanie afin de se renforcer face au Hamas. Parallèlement, le mouvement islamiste enregistrait un autre revers politique en ne parvenant pas à réunir le quorum nécessaire au Conseil législatif, basé à Gaza, pour contester la décision de Abbas d’avoir mis sur pied un gouvernement rival au nom de l’état d’urgence. 189 activistes, dont des chefs militaires du Fateh, ont accepté hier de cesser leurs attaques anti-israéliennes en échange de la promesse de rayer leur nom de la liste des Palestiniens recherchés établie par l’armée israélienne. Ce geste intervient à la veille d’une rencontre prévue à Jérusalem entre M. Abbas et le Premier ministre israélien Ehud Olmert au moment où l’État hébreu craint une contagion islamiste en Cisjordanie après la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas le 15 juin. Selon des responsables palestiniens, Israël a transmis vendredi soir une liste des 189 activistes amnistiables à l’Autorité palestinienne, après des demandes en ce sens faites par M. Abbas et le chef du gouvernement Salam Fayyad. La majorité de ces activistes font partie des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, liées au Fateh de Mahmoud Abbas. L’un des chefs les plus recherchés de ce groupe en Cisjordanie, Zakaria Zoubeidi, fait partie des activistes ayant accepté l’accord. Un responsable sécuritaire palestinien a précisé à l’AFP que les 189 activistes s’étaient engagés par écrit à rendre les armes et à séjourner dans les quartiers généraux des services de sécurité palestiniens pendant une semaine. Il leur sera également interdit, pendant une période de trois mois, de quitter les zones « A » de Cisjordanie, sous contrôle de l’Autorité palestinienne, et ils devront dormir chaque nuit dans les QG des services de sécurité. « Pendant trois mois, ils devront rester sous le contrôle des corps de sécurité palestiniens et couper tous les liens avec d’autres éléments recherchés », a confirmé un officiel israélien, sous le couvert de l’anonymat. « Si, après trois mois, ils respectent leurs engagements, ils seront autorisés à se déplacer dans toute la Cisjordanie et seront rayés de la liste » des recherchés, a-t-il ajouté. Pour Zakaria Zoubeidi, ce geste a pour objectif de soutenir le président Abbas. « Les Brigades al-Aqsa sont au côté du président Abou Mazen (Mahmoud Abbas) et soutiennent le gouvernement de Salam Fayyad pour qu’il ait une chance d’assurer la sécurité et de mettre fin au chaos dans les rues », a-t-il dit à l’AFP. Face aux critiques de la droite israélienne qui estime que ce geste va « encourager le terrorisme », le vice-ministre israélien de la Défense, Matan Vilnaï, a estimé qu’il n’existait « pas d’autres moyens d’aider Mahmoud Abbas ». L’accord israélo-palestinien est le dernier d’une série de mesures prises récemment par le gouvernement israélien pour appuyer M. Abbas. Israël a ainsi commencé à verser une partie des fonds (118 millions de dollars) dus à l’Autorité palestinienne. Il s’est également engagé à libérer 250 prisonniers pour la plupart membres du Fateh. L’État hébreu a par ailleurs accepté la venue à Ramallah d’un chef historique du mouvement de libération palestinien, Nayef Hawatmeh, à la tête du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), pour la première fois depuis 1967. Basé à Damas, M. Hawatmeh doit participer à une réunion prévue mercredi à Ramallah, en Cisjordanie, du Conseil central de l’OLP (CCOLP). Le conseiller présidentiel américain à la Sécurité nationale, Stephen Hadley, a en outre annoncé que des idées américaines sont en préparation pour aider l’Autorité palestinienne. Parallèlement, le Hamas perdait encore un peu plus de terrain en ne parvenant à réunir que 28 députés sur 132 au Conseil législatif alors que la présence de 67 députés minimum était nécessaire au Hamas pour contester la décision de Abbas de former un gouvernement rival. La plupart des élus du mouvement (74 %) n’ont pas pu siéger, se trouvant aux mains d’Israël. Les autres parlementaires, issus du Fateh, ont tous boycotté la réunion extraordinaire. Haniyeh, qui a assuré n’avoir « aucun regret quant à la prise de Gaza », a accusé hier les partisans du président Abbas d’avoir interdit l’accès aux députés du Hamas de Cisjordanie à la salle de vidéoconférence de Ramallah utilisée lors des réunions du Conseil législatif.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a obtenu d’Israël l’arrêt des poursuites contre environ 200 activistes recherchés en Cisjordanie afin de se renforcer face au Hamas. Parallèlement, le mouvement islamiste enregistrait un autre revers politique en ne parvenant pas à réunir le quorum nécessaire au Conseil législatif, basé à Gaza, pour contester la décision de Abbas d’avoir...