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Actualités - CHRONOLOGIE

MOMENTS INSOLITES - Les produits Mymouné arrivent à maturité De Aïn el-Abou à Londres, la douce histoire d’un bocal de confiture Carla HENOUD

Dix-huit ans cette année. Dix-huit printemps, hivers, automnes et étés que la marque Mymouné célèbre, sous le soleil de Aïn el-Abou, son village natal, en compagnie de ses plus beaux fruits et fleurs. Des années après son lancement, le petit bocal de confiture de mûres, comme ses confrères les figues, roses, fraises, abricots, oranges et citrons, a fait la une de nombreux magazines internationaux et conquis le monde, de Londres à Paris, en passant par les États-Unis et les pays arabes. Avec, dans ses bagages, un trophée obtenu à Londres qu’il continue de brandir fièrement : les médailles d’or et de bronze du prix du meilleur goût 2005, « Great Taste Award », respectivement pour les confitures de mûres et de figues. Le fruit rouge, qui aime à garder des traces partout où il passe, a coloré nos plus beaux souvenirs d’enfance. Témoignage indélébile de tant de maladresses, un peu fruit défendu pour des mamans fatiguées par trop de tâches ménagères. Un peu fruit rêvé, tant son goût à la fois acide et doux, rattaché aux étés passés chez les grands-parents, en montagne, demeure inoubliable. Son histoire, qui débute sur l’arbre planté à 1 100 m d’altitude, pour finir dans les vitrines de grandes épiceries internationales, prend rapidement des allures de conte pour enfants. Un travail artisanal Il était une fois, donc, une mûre ravie, comme ses confrères, de faire partie de la communauté de Mymouné. Souvent décrite comme « l’ennemi public n° 1 » des agriculteurs en raison de sa cueillette périlleuse et salissante et fort appréciée par… les chauves-souris, il a fallu, pour la trouver, puiser chez les habitants de la région. Pas de problèmes, à Aïn el-Abou, ils constituent tous une grande famille. La première apparition publique de cette mûre a eu lieu en 1989, lorsque Mymouné l’a choisie pour lancer son label en créant un sirop. Puis est venue la confiture, qui fait la fierté du fruit brusquement très rouge, et celle de ses fabricants ! 100 % naturelle, il faut attendre juillet-août pour que la cueillette ait lieu. Tôt le matin, un groupe de courageux qui n’a pas peur de se salir les mains, les joues et les vêtements, profitant du léger vent de nos montagnes, vient à la rencontre des fruits déjà mûrs. Délicatement, ces hommes et femmes de la terre les saisissent avant de les déposer dans leurs grands paniers. Cent kilos et deux heures plus tard, les mûres sont livrées à l’atelier, situé un peu plus loin. Les lieux sont immaculés, paisibles. Là, une quinzaine de femmes, toutes extrêmement amicales, les mélangent patiemment au sucre et au citron, et les font cuire sur un feu doux. Les portions sont savamment dosées, les « cuisinières » ne diront rien de leurs secrets, car tout est justement dans les proportions ! La cuisson terminée, la confiture est placée dans un écrin, un pot de 350 g. La charmante étiquette représentant la maison familiale de Schéhadé Ghossein, père de Youmna Goraieb et Leila Maalouf, le cœur de Mymouné et sa tête, s’affiche enfin, comme un label de qualité, tel un visa pour le monde. Et les voilà, en parfaites ambassadrices du Liban, embarquées pour de longs voyages et certainement de drôles d’histoires.
Dix-huit ans cette année. Dix-huit printemps, hivers, automnes et étés que la marque Mymouné célèbre, sous le soleil de Aïn el-Abou, son village natal, en compagnie de ses plus beaux fruits et fleurs. Des années après son lancement, le petit bocal de confiture de mûres, comme ses confrères les figues, roses, fraises, abricots, oranges et citrons, a fait la une de nombreux magazines...