Rechercher
Rechercher

Actualités

ENVIRONNEMENT Le réchauffement climatique fait maigrir les baleines du Pacifique

De la Basse-Californie au détroit de Béring, les baleines sont en train de perdre du poids, selon des scientifiques qui pointent le réchauffement climatique comme cause de la raréfaction de la nourriture de ces mammifères géants. Les baleines grises du Pacifique Nord, pourtant retirées de la liste des espèces menacées au milieu des années 1990 après avoir reconstitué leur population autrefois décimée par les harpons des pêcheurs, doivent désormais affronter un nouveau défi avec le réchauffement né de l’activité humaine. « Les baleines grises migrent plus tard, ne vont plus aussi loin au Nord et donnent naissance à moins de baleineaux », explique Steven Swartz, chef d’une unité de recherche au service national américain de la pêche maritime. Le professeur Swartz, qui étudie les baleines dans cette région du globe depuis 1977, souligne avoir observé une forte mortalité, environ un tiers de l’espèce, en 1999, quand le phénomène climatique de réchauffement de l’eau El Niño a fait disparaître le plancton. Ce scientifique et ses collègues de l’Université autonome de Basse-Californie du Sud (Mexique) observent de près depuis 1996 les migrations et les cycles de reproduction des baleines et attendent avec inquiétude les dernières statistiques, en cours de compilation. « Nous n’avons pas trouvé de preuves d’une épidémie dans la population » de ces mammifères, explique M. Swartz. « Lorsque les temps sont durs et qu’il y a moins de nourriture, les baleines ne se reproduisent pas. Il est possible qu’elles se reproduisent ailleurs, mais les nombreuses personnes qui les observent ne les ont pas découvertes ». Le lagon de San Ignacio, l’un des endroits où les baleines se reproduisent dans la péninsule de Basse-Californie, peut servir à extrapoler le taux de reproduction de l’espèce, souligne le scientifique. Au début des années 1980, quelque 350 baleineaux naissaient dans ces eaux au mois de février. Cette année, le nombre n’a pas dépassé cent. À 10 000 km au nord, à l’autre bout de la route migratoire annuelle des baleines, le bassin de Chirikov dans la mer de Béring, entre Alaska et Extrême-Orient russe, est considéré comme le principal lieu de nourriture pour ces cétacés. Mais la hausse de la température actuelle a fait diminuer la croissance des algues et du plancton qui nourrissent les minuscules crustacés dont les baleines dépendent. Les signes de leur amaigrissement sont clairs : 10 % de la population est particulièrement affaiblie, selon M. Swartz. Les photographies de ces animaux en train de migrer « montrent que l’arrière de leur tête est affaissé, les côtes sont visibles, et il existe des sections de la queue qui sont concaves », alors qu’au terme de l’été, les baleines devraient avoir refait le plein de graisse. Pour Susan Moore, collègue de M. Swartz basée à Seattle (Etat de Washington, Nord-Ouest), les baleines grises constituent des « sentinelles de la mer » car elles sont le produit d’un environnement marin qui s’étend du Mexique à l’Alaska. Comme les morses et les ours polaires, elles représentent les indices d’une crise écologique quand elles vont mal. M. Swartz espère que les baleines, qui nagent dans ces mers depuis 30 millions d’années et ont survécu à deux glaciations, sauront à nouveau s’adapter. « Ces baleines sont dures à cuire, mais c’est dur pour elles en ce moment », dit-il. Le « Platooning », un nouveau type de conduite pour limiter la pollution Une nouvelle technique baptisée « Platooning », permettant aux voitures de rouler plus près les unes des autres, pourrait réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et économiser de l’essence, d’après une étude publiée hier dans International Journal of the Environment and Pollution (IJEP). Dans les embouteillages, la distance de sécurité qu’il faut a priori respecter entre deux voitures entraîne davantage de résistance à l’air et une consommation d’essence supérieure pour chaque véhicule. Une distance plus courte entre deux véhicules permettrait à la fois de consommer moins d’essence et de polluer moins, selon les chercheurs Asis Mazumdar et Debojyoti Mitra de l’Université Jadavpur de Calcutta (Inde). C’est le principe derrière le « Platooning », qui prône le déplacement de « flottes » ou de cortèges de trois ou quatre voitures roulant quasiment collées les unes aux autres. Les chercheurs ont précisé que les véhicules roulant de cette manière devaient être impérativement équipés de détecteurs spéciaux pour éviter les collisions. « Dans un cortège de trois voitures, la voiture du milieu subit le moins de résistance de frottement, ce qui entraîne une baisse de la consommation d’essence. Dans un cortège de quatre voitures, c’est l’avant-dernière voiture qui bénéficie le plus du “Platooning” », explique Asis Mazumdar. Le « Platooning » pourrait devenir une solution pour remédier aux embouteillages monstres dans les pays à forte croissance économique comme l’Inde et la Chine, où un nombre considérable de nouveaux véhicules empruntent les routes chaque année.
De la Basse-Californie au détroit de Béring, les baleines sont en train de perdre du poids, selon des scientifiques qui pointent le réchauffement climatique comme cause de la raréfaction de la nourriture de ces mammifères géants.
Les baleines grises du Pacifique Nord, pourtant retirées de la liste des espèces menacées au milieu des années 1990 après avoir reconstitué leur...