Formule 1 - Le pilote anglais envisage de quitter la compétition Le ras-le-bol de Button

Le pilote anglais de Honda en a assez de faire de la figuration en formule 1 et envisage de la quitter rapidement. Aux plus beaux jours de la « Buttonmania », en 2000, il n’imaginait sans doute pas que dans sa huitième saison de formule 1, il serait médiatiquement supplanté par deux autres Britanniques, un débutant champion GP2 et un vétéran. Pourtant, Jenson Button a encore été éclipsé par Lewis Hamilton, 22 ans, et David Coulthard, 35 ans, le week-end dernier, à Silverstone. Pas amnésique, le berceau anglais du sport auto était simplement sous le charme du jeune prodige de McLaren, leader du championnat et poleman fêté en héros, et respectueux de l’inoxydable passion du taulier de Red Bull, reconduit encore pour un an dans ses fonctions. Anonymat Rejeté sur le 18e emplacement de la grille, à la porte des points dimanche, Jenson Button a laissé transparaître son blues dans les colonnes de The Mail on Sunday, la veille. « Il y a deux ans, j’étais deuxième sur la grille ici, c’était donc décevant, et pas simplement parce que c’était ma course à domicile », regrette le pilote Honda, 27 ans, 126 courses en formule 1, dans les points pour la première de la saison, à Magny-Cours. « Notre vitesse était mieux en course qu’en qualification, mais elle a besoin de l’être encore sacrément plus », ajoute-t-il, dans la frustration d’une 10e place finale. Souffrant de son image de « Jenson-la-belle-vie », il aimerait en finir avec cette réputation de pilote dilettante en déclarant : « Viendra un temps où j’en aurai marre de finir huitième. Je suis en formule 1 pour gagner et je ne veux pas me contenter d’être au mieux huitième, ce que j’ai fait cette saison avec Honda. Pour être honnête, je trouverais ça dur à supporter. Si ça continue, peut-être que dans deux ans je déciderai de faire autre chose. » Jenson Button est sûr d’exercer encore en 2008 et 2009 car fin 2005, il avait racheté à prix d’or son contrat Williams pour disposer d’une voiture – espérait-il – compétitive chez Honda. Vainqueur de circonstances lors du Grand Prix de Hongrie 2006, il se bat cette saison pour sortir de l’anonymat. Récemment, Nick Fry, directeur de l’écurie Honda F1 Racing Team, s’était dit lassé par des débuts de saison désastreux, interdisant à court terme toute perspective intéressante.