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Eurogroupe Sarkozy s’invite chez les grands argentiers de la zone euro

Une première pour un président : Nicolas Sarkozy ira lui-même expliquer aujourd’hui à Bruxelles les orientations budgétaires de la France à la réunion ministérielle de l’Eurogroupe, après sa décision de reporter à 2012, au lieu de 2010, l’objectif d’équilibre des finances publiques de son pays. Cette réunion est en principe réservée aux ministres des Finances des 13 pays de la zone euro. M. Sarkozy, déjà accusé par ses adversaires politiques en France d’être omniprésent, voire « omnipotent », justifie sa participation en affirmant que « l’économie, la croissance, le plein-emploi sont des sujets si importants que les chefs de gouvernement et chefs d’État doivent s’en préoccuper directement ». « Je proposerai lundi qu’il y ait, à la rentrée, une réunion européenne des chefs d’État et de gouvernement pour parler de la politique économique», a-t-il ajouté dans une interview à l’hebdomadaire Le Journal du Dimanche. Le chef de l’État compte poser la question de « la surévaluation de l’euro » et demander plus de pouvoirs pour l’Eurogroupe afin de contrebalancer le poids de la Banque centrale européenne (BCE). Le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, qui est à la fois le Premier ministre et ministre des Finances de son pays, le Luxembourg, a salué la venue de M. Sarkozy. « J’applaudis des deux mains cette initiative », s’est réjoui M. Juncker, « puisque nous pourrons discuter avec celui qui est à l’origine de (...) la politique budgétaire française ». M. Sarkozy devra déployer tous ses talents de persuasion pour convaincre ses partenaires du bien-fondé de sa politique budgétaire. Fernando Teixeira Dos Santos, ministre portugais des Finances, dont le pays exerce actuellement la présidence de l’UE, a déjà prévenu que lui et ses pairs allaient faire « pression » sur la France qui a annoncé unilatéralement qu’elle prendrait deux ans de plus que prévu pour ramener son déficit public à 60 % du produit intérieur brut. « Si un pays ne peut pas respecter un engagement, cela soulève un problème qui n’est pas juridique, mais politique », a-t-il mis en garde.
Une première pour un président : Nicolas Sarkozy ira lui-même expliquer aujourd’hui à Bruxelles les orientations budgétaires de la France à la réunion ministérielle de l’Eurogroupe, après sa décision de reporter à 2012, au lieu de 2010, l’objectif d’équilibre des finances publiques de son pays.
Cette réunion est en principe réservée aux ministres des Finances...