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Johnston raconte son calvaire « C’était comme être enterré vivant »

« C’est formidable d’être libre », s’est réjoui hier Alan Johnston, le correspondant de la BBC dans la bande de Gaza, au terme de près de quatre mois de captivité. «Les 16 dernières semaines (...) ont été les pires de ma vie. C’était comme être enterré vivant », a-t-il témoigné, s’adressant à la presse après sa libération, obtenue grâce à un accord entre le Hamas et l’Armée de l’islam, mouvement inspiré d’el-Qaëda qui le détenait depuis le 12 mars. Ses ravisseurs, a-t-il rapporté, l’ont d’emblée assuré qu’aucun mal ne lui serait fait et lui ont servi une nourriture simple, à base de fromage, d’œufs et de pommes de terre, lorsqu’il est tombé malade. Pieds et poings liés pendant 24 heures, il a toutefois craint pour sa vie à plusieurs reprises et redoutait que sa captivité ne s’éternise. Trois mois durant, Johnston a été privé de la lumière du jour. « Il n’y avait pratiquement pas de violence », souligne-t-il, ajoutant toutefois que ses geôliers, souvent « durs et désagréables », avaient menacé de le tuer à plusieurs reprises. Le journaliste a notamment été filmé avec une ceinture d’explosifs, que ses ravisseurs promettaient de mettre à feu en cas d’intervention des forces de l’ordre. Évoquant les trois ou quatre lieux où il a été détenu, il raconte : « Dans le premier, j’étais enfermé dans une chambre avec salle de bains où ils m’apportaient de la nourriture (...). Dans le deuxième endroit, où je suis resté longtemps, le régime était plus détendu et je pouvais utiliser une petite cuisine, à côté de ma chambre, ainsi qu’une salle de bain, et prendre de la nourriture dans un frigidaire. » Dangereux et imprévisibles « C’est assez difficile de croire que je ne vais pas me réveiller dans cette pièce », souligne-t-il, précisant qu’elle mesurait 2 m sur 2 m 50. « Dangereux et imprévisibles », ses geôliers, confirme-t-il, appartiennent à un « petit groupe jihadiste ». « Je n’en connais pas les détails et j’ignore qui se trouve précisément derrière. La guerre sainte était leur mot d’ordre. Ils ne se souciaient pas beaucoup du conflit israélo-palestinien. Ils cherchaient à s’en prendre à la Grande-Bretagne d’une façon ou d’une autre. » Grâce à un poste de radio obtenu deux semaines après sa capture, Johnston a pu suivre les événements de la bande de Gaza, dont les combattants du Hamas se sont rendus maîtres il y a trois semaines. « Cela a totalement changé l’atmosphère. Le Hamas est très attaché à la loi et l’ordre et il voulait mettre fin aux enlèvements. Les ravisseurs sont alors devenus nerveux et c’est à ce moment qu’ils ont fait la vidéo dans laquelle je portais une ceinture d’explosifs », précise le journaliste, qui a tenu à remercier ses collègues et la BBC de leurs efforts en faveur de sa libération.

« C’est formidable d’être libre », s’est réjoui hier Alan Johnston, le correspondant de la BBC dans la bande de Gaza, au terme de près de quatre mois de captivité.

«Les 16 dernières semaines (...) ont été les pires de ma vie. C’était comme être enterré vivant », a-t-il témoigné, s’adressant à la presse après sa libération, obtenue grâce à un accord...