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Actualités - CHRONOLOGIE

États-Unis Ultimes efforts pour sauver le bilan commercial de Bush

L’Administration Bush multipliait les initiatives hier pour essayer de sauver son maigre bilan commercial, à la veille de l’expiration des pouvoirs spéciaux octroyés par le Congrès à la Maison-Blanche. La représentante au Commerce Susan Schwab a rappelé que des compromis venaient d’être trouvés par l’Administration républicaine et la majorité démocrate du Congrès sur plusieurs traités bilatéraux. « J’espère que cet esprit de coopération guidera nos efforts pour renouveler l’Autorité de promotion du commerce (TPA) », a-t-elle déclaré dans un communiqué. La loi dite TPA (Trade Promotion Authority), qui expire le 30 juin à minuit, permet à la Maison-Blanche de négocier des accords commerciaux et de les soumettre au Congrès pour vote sans que celui-ci ait le pouvoir de les amender. Cette avancée doit se faire « comme le président Bush l’a demandé en janvier, pour permettre aux États-Unis de rester à la table des négociations pour le bien continu du peuple américain », a ajouté Susan Schwab, faisant notamment référence aux poussives négociations du cycle de Doha de l’Organisation mondiale du commerce. « Le Congrès dispose d’une occasion de faire la preuve d’un engagement transcendant les clivages politiques en adoptant la loi dite TPA, qui est essentielle », a ajouté le secrétaire américain au Commerce Carlos Guttierez. L’Association des industriels NAM a également plaidé pour le renouvellement du TPA. « Ne pas renouveler le TPA revient à fermer la porte de tout accord commercial futur et jeter la clef », a estimé le président de l’organisation professionnelle, John Engler. « Bâtir le cadre d’un nouvel accord TPA complet prendra du temps, mais le Congrès doit immédiatement prolonger le mandat actuel pour le cycle de négociation de Doha », a-t-il ajouté. Ces appels de la dernière chance paraissent toutefois vains : aucun vote n’est prévu avant la fin de la semaine prochaine au Sénat et la Chambre des représentants est fermée pour une semaine. Parallèlement, l’Administration républicaine s’est démenée pour amender les quatre principaux accords bilatéraux qu’elle a déjà négociés, pour qu’ils soient signés avant samedi minuit. L’USTR espère que le Congrès adoptera avant les vacances parlementaires ces accords qui lui permettront au moins de mettre avant des avancées en matière bilatérale, puisque – sauf coup de théâtre – tout est désormais perdu sur le terrain multilatéral à cause des déboires du cycle de Doha. Les services de Susan Schwab ont ainsi confirmé hier la signature samedi de l’accord passé avec la Corée du Sud, le plus important du genre conclu par les États-Unis depuis l’Alena. Déjà signé sous une première forme, Washington avait dû le modifier après un accord entre la Maison-Blanche et le Congrès en mai qui fixe des normes environnementales et sociales pour ce genre de traité. Une renégociation similaire a eu lieu pour chacun des trois autres traités bilatéraux négociés par l’Administration (Pérou, Panama, Colombie). Mais même avec ces nouvelles garanties, il n’est pas certain que le Congrès les ratifie. « Je ne pense pas que les démocrates soient sérieux » avec leur demandes d’amendements, estime Daniel Ikenson, expert au Cato Institute. « Maintenant que l’Administration y a consenti, ils font marche arrière sur la Colombie, sur la Corée », note-il. « La plupart de mes collègues spécialisés dans le commerce international pensent qu’au moins le Pérou sera adopté, moi, je n’y crois même pas », pronostique-t-il.

L’Administration Bush multipliait les initiatives hier pour essayer de sauver son maigre bilan commercial, à la veille de l’expiration des pouvoirs spéciaux octroyés par le Congrès à la Maison-Blanche.
La représentante au Commerce Susan Schwab a rappelé que des compromis venaient d’être trouvés par l’Administration républicaine et la majorité démocrate du...