Sacrée famille Sofia et Francis Ford Coppola

Dès son enfance, Sofia Coppola reçoit la première bénédiction du cinéma sur les fonts baptismaux de son père, le réalisateur Francis Ford Coppola. Elle a en effet à peine un an lorsqu’il la fait tourner dans The Godfather. Ses rôles suivants resteront désormais étroitement liés au réalisateur. Il la fait successivement figurer dans Le Parrain II, Outsiders, Rusty James Cotton Club ou Peggy Sue, aux côtés de son cousin Nicolas Cage. Elle a 18 ans quand, parallèlement à ses études d’arts plastiques au California Institute of Arts, elle incarne Mary Corleone après le désistement soudain de Winona Ryder. Cultivant son éclectisme, Sofia Coppola s’essaye à différents postes cinématographiques. Tour à tour scénariste pour le New York Stories de son père, productrice pour Ciao LA, directrice de photographie sur Torrance Rises et même costumière pour The Spirit of 76, c’est en 1996 qu’elle trouve sa vraie vocation et devient réalisatrice. Depuis, elle a signé trois œuvres apparemment différentes mais tellement identiques puisqu’elles évoquent sur trois volets les problèmes de l’adolescence. Virgin Suicides, Lost in Translation et Marie Antoinette confirment Sofia Coppola et la font rentrer dans la cour des grands, tout comme son père. Ce dernier, devenu producteur pour les œuvres de sa fille, est considéré comme un des géants et un des plus grands réalisateurs de son temps. Apocalypse Now, qui a nécessité trois années de tournage, et Le Parrain demeurent des classiques du cinéma. Le petit garçon atteint de poliomyélite qu’il était et qui a appris durant toute son enfance à développer son imagination a donné au milieu cinématographique certaines des œuvres les plus inoubliables.